Dernier conseil municipal 2023 – 2/2 : Résumé des interventions des élu.es Bien vivre à Montluel

Voici le résumé de nos interventions lors du conseil municipal du 13 décembre 2023 : bonne lecture !

1/ Hausse des tarifs de la restauration de 15 % ; hausse de 290% des tarifs de l’accueil périscolaire pour les Montluistes et les non Montluistes ; hausse des tarifs de l’accueil extrascolaire de 20 % pour les Montluistes et de 25% pour les non Montluistes :

Nous avons souligné l’absence de concertation avec les associations de parents d’élèves.

2/ Hausse des tarifs pour les artisans et commerçants du marché du vendredi matin

Nous constatons que le marché dépérit d’années en années faute d’investissements humains et financiers. En 10 ans, le marché a réduit sa surface de moitié laissant aux grandes surfaces un monopole sur les produits de première nécessité. Il faut agir et cette augmentation n’est pas propre à améliorer la situation.

3/ Évolution des ressources humaines municipales : la suppression de 3 postes d’agents des espaces verts (contrats aidés) et évolution de la catégorie pour le poste de direction des services techniques

Nous notons que le poste de direction générale des services n’est toujours pas pourvu après le départ précipité de Mme Brazi pour cause de harcèlement moral au sein des services. Nous demandons à nouveau la transmission de l’organigramme des services qui n’est plus disponible sur le site internet de la commune.

Notre déclaration sur la prime de pouvoir d’achat : « Le décret n° 2023-1006 du 31 octobre 2023 portant création d’une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle pour certains agents publics de la fonction publique territoriale prévoit la possibilité pour les collectivités de valider l’attribution d’une prime de pouvoir d’achat d’un montant maximum de 800 euros brut, pour les agents touchant moins de 3 250 euros brut par mois (soit 39 000 euros brut annuels). Elle concerne « les agents publics et les assistants maternels et assistants familiaux » recrutés avant le 1er janvier 2023 et étant encore en emploi au 30 juin. Son montant varie en fonction de la rémunération brute perçue, de la quotité de travail et de la durée d’emploi sur la période. Après les nombreux bouleversements au sein des services municipaux ces deux dernières années, il est important de valoriser les agents qui travaillent au quotidien pour le bon fonctionnement de notre commune, et ce malgré des effectifs réduits. C’est pourquoi nous proposons que notre conseil municipal délibère pour la création de cette prime de pouvoir d’achat, en complément de l’augmentation de cinq points d’indice du traitement de tous les agents qui a été validée par le Gouvernement et qui entrera en vigueur au 1er janvier 2024. « 

Nadine Coquaz, élue municipale Bien vivre à Montluel

A la suite de cette déclaration, Madame la maire a précisé qu’il n’était pas prévu de prime exceptionnelle mais que la commune travaille actuellement à d’autres avantages pour les agents municipaux.

4/ Désignation du référent déontologue et adhésion par convention à la mission d’assistance et de conseil  proposée par le Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de l’Ain (CDG01)

Chaque élu.e municipal.e a la possibilité de saisir le « référent déontologue élu » pour toute question le concernant afin d’éviter tout conflit d’intérêt. La charte de l’élu local est rappelée en annexe 4, notamment en matière d’impartialité, diligence, dignité, probité et intégrité / prévention des conflits d’intérêts.

5/ Questions Bien vivre à Montluel

Glissement de terrains rue des Ecorchats

« Depuis 2000, trois glissements de terrain ont affecté des riverains de la partie haute de la rue des Ecorchats. Le dernier date de 2019 ; il a justifié un arrêté de catastrophe naturelle et la municipalité a fait procéder à des études de sol. Les intéressés ont récemment été informés des résultats de ces études, sans pouvoir accéder au contenu complet du rapport mis en ligne par le CEREMA. Certains habitants envisagent de vendre leur maison, ce qui implique l’information des acheteurs éventuels. D’autres souhaitent mettre leur habitation en conformité avec les normes actuelles d’isolation et s’interrogent sur l’opportunité d’engager les frais très élevés que de tels travaux entrainent. Enfin, on peut constater que des propriétaires ont purement et simplement déserté leur maison, ce qui témoigne du degré d’insécurité éprouvé par les riverains. 1. Nous nous étonnons que ce sujet n’ait pas été mentionné dans la commission facultative. urbanisme / Voirie / environnement. https://doc.cerema.fr/doc/SYRACUSE/595863/montluel-01-glissement-de-la-rue-des-ecorchats-missions-geotechniques-g5-et-g2-pro

QUESTION : La mission géotechnique réalisée par le CEREMA confirme le glissement de terrain de la rue des Ecorchats avec une superficie en mouvement de 20 000m2, alimentée en permanence par des circulations d’eau. Ce rapport dont le contenu détaillé n’est malheureusement pas disponible envisage la stabilisation du glissement de terrain avec la mise en œuvre de travaux de drainage profond, et dans l’attente la poursuite d’un suivi piézométrique et inclinométrique à une fréquence de deux fois par an. Nous souhaiterions avoir accès à l’intégralité de l’étude réalisée par le CEREMA. Quelle conclusion la municipalité entend-elle tirer de ce rapport sur la dangerosité pour les habitations et leurs habitants d’une part, et sur la suite des actions à mener par la commune pour prévenir les risques futurs à moyen et long termes ? Est-il possible d’organiser l’audition de l’expert lors d’une prochaine commission urbanisme ? »

Amara Boudib, élu municipal Bien vivre à Montluel

L’adjoint à l’urbanisme et à la sécurité Philippe Belair a simplement précisé que les riverains avaient été rencontrés à la mairie mais n’a pas souhaité répondre aux questions sur la dangerosité évoquée par l’expert ni les actions que la commune prévoit de mener. Il fait référence au rôle de l’État sans préciser comment la commune envisage de faire appel à l’aide nationale. Dossier à suivre.

Développement des énergies renouvelables

« La loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables, également dite de planification territoriale des énergies renouvelables, prévoit le recensement en concertation avec les habitants des espaces pouvant accueillir ces énergies. Grâce à cette loi, les communes peuvent désormais définir, après concertation avec leurs administrés, des zones d’accélération, où elles souhaitent prioritairement voir des projets d’énergies renouvelables s’implanter. Ces zones d’accélération peuvent concerner toutes les énergies renouvelables : le photovoltaïque, le solaire thermique, l’éolien, le biogaz, la géothermie, etc. Tous les territoires sont ainsi concernés et pourront personnaliser leurs zones d’accélération en fonction de la réalité de leur territoire et de leur potentiel d’énergies renouvelables. Dans le cadre du PCAET, la 3CM a défini le photovoltaïque comme source d’énergie renouvelable prioritaire sur notre territoire. La 3CM a sollicité des communes du territoire une  réponse avant le 31/12 sur les zones de son territoire pouvant accueillir de tels projets. La mairie de de Montluel a-t-elle contribué à ce recensement et pouvez-vous partager celui-ci avec les conseillers municipaux  et conseillères municipales ? »

Nadine Coquaz, élue municipale et intercommunale Bien vivre à Montluel

Non attribution d’une subvention au Football Club de Montluel

Les élu.e.s Bien vivre à Montluel déplorent  que les différentes demandes de subvention de l’association FCM n’aient pas abouti, notamment celles de juin dernier. L’attribution depuis trois mois du stade, des vestiaires et des différentes mises à disposition, qui ont régularisé une situation tendue depuis plusieurs années, est une forme de retour au droit commun qui aurait dû s’appliquer depuis les premières demandes du FCM. C’est, dans tous les cas, une manifestation de bon sens et une voie d’apaisement des tensions passées, que l’on ne peut que saluer positivement.

Malgré les vicissitudes, le club a progressé fortement en nombre, notamment d’enfants du QPV de la Maladière, et la création de la section féminine (30 filles) ; ce qui dénote un dynamisme certain et des besoins en encadrement plus importants. Le football est une porte ouverte pour ces enfants vers le monde extérieur au quartier.

C’est pourquoi nous sommes persuadé.e.s que le vote même tardif d’une subvention de fonctionnement serait une aide non négligeable pour le développement du Club et une marque supplémentaire de volonté d’apaisement du conflit passé tout aussi importante. « 

Jean-Claude Péron, élu municipal Bien vivre à Montluel

A notre question, l’adjoint aux associations M. Guillemot évoque une réunion prévue le lendemain…. après vérification, la réunion en question a été annulée…. Nous attendons toujours que la maire se saisisse personnellement de ce dossier.

https://c.leprogres.fr/politique/2023/12/14/prive-de-subventions-le-football-club-de-montluel-fait-encore-debat-au-conseil

6/ Abandon de la taxe Daubié sur l’occupation du domaine public

Lisez notre article sur le sujet ici : https://bienvivreamontluel.fr/la-taxe-daubie-enfin-jetee-a-la-poubelle

Les élu.es Bien vivre à Montluel restent à vos côtés pour défendre les intérêts des Montluistes et agir pour notre ville.

Dernier conseil municipal 2023 – 1/2 : la Taxe Daubié enfin jetée à la poubelle !

Après le départ de la DGS de l’ancien maire, son lot d’affaires judiciaires en cours d’instruction, la majorité est revenue sur l’une des mesures les plus décriées de la gestion Daubié : l’augmentation insensée de la taxe d’occupation du domaine public pesant sur les habitants et les comptes de la 3CM. On vous explique tout !

Lors du conseil municipal du 13 décembre 2023, les élus Bien vivre à Montluel ont rappelé avoir dénoncé par courrier du 26 avril 2022 puis en conseil municipal de juillet 2022, la décision prise par Romain Daubié en décembre 2021 de taxer très fortement les chantiers réalisés sur la commune alors même que l’intercommunalité de la 3CM devait réaliser les énormes travaux de réfection des réseaux d’eau sur la ville haute de Montluel. La bronca des élus de la 3CM avaient conduit à ce que la 3CM décide de suspendre les travaux après avoir reçu une facture de 108 000 euros, soit un surcoût de 10% du montant des travaux à cause de la taxe Daubié.

Après l’arrêt des travaux pendant de nombreuses semaines, le maire de Montluel avait fini par renoncer officieusement à taxer l’entreprise mandatée par la 3CM, après cette lamentable tentative de sabordage de la solidarité intercommunale orchestrée par l’ancien maire en pleines élections législatives. En revanche, il n’avait pas voulu reconnaître son erreur manifeste malgré nos demandes répétées en conseils et les alertes du président de la 3CM et des élus du territoire, notamment de Bressolles.

Rappelons que les chantiers prévus à Montluel représentent à eux seuls 5 millions d’euros sur les 19 millions d’investissements prévus sur les réseaux d’eau de l’intercommunalité. Une telle taxation venait à être totalement contre-productive par rapport à l’intérêt général… car pendant ce temps, ce sont les Montluistes qui paient des factures d’eau très salées, à cause de réseaux vétustes à Montluel qui perdent 50% de l’eau avant d’arriver aux robinets par manque d’entretien depuis des années, en particulier pendant la mandature Daubié.

Rappelons que cette taxe s’applique également aux travaux de réfection faits par les particuliers, rendant tous les travaux bien plus chers.

Nous avions d’un côté le discours de M. Daubié se vantant de ne pas augmenter les impôts et de l’autre le choix politique d’un impôt indirect s’appliquant aux propriétaires qui font l’effort de restaurer leurs façades et aux travaux d’intérêt général payé par l’argent public de l’intercommunalité !

La nouvelle Maire de Montluel, Anne Fabiano, a enfin décidé de corriger officiellement cette erreur grâce à une délibération votée hier soir. Ainsi la délibération prévoit d’appliquer des tarifs plus cohérents avec la pratique :

  • la taxe pour l’installation de bases de vie et/ou de toilettes passe de 3,20€/m2/jour à 0,80€/m2/jour pendant les 2 premières semaines du chantier et à 2,50€/m2/semaine à partir de la 3ème semaine
  • et l’installation d’une benne passe de 150€/jour à 16€/jour !
  • enfin, la délibération prévoit la gratuité pour les déménagements sur une demi-journée ou une journée.

Cette décision vient corriger la faute de votre prédécesseur Romain Daubié, bien que deux ans et demi plus tard… Mieux vaut tard que jamais !

Jean-Claude Péron, élu Bien vivre à Montluel

… et la nouvelle Maire de lui répondre : « Mieux vaut tard que jamais ! »

camouflet – taxe Daubié – Montluel – @romaindaubié

Pour retrouver les articles précédents sur ce sujet :

Notre article du 26 août 2022
Notre article du 17 juin 2022

Promouvoir la réussite scolaire pour toutes et tous

Un enfant de cadre dispose de 5 fois plus de chances de faire des études supérieures qu’un enfant dont les parents sont sans emploi. Nous pensons que seul un soutien volontariste adapté à chaque enfant en difficulté est nécessaire pour lutter contre le décrochage scolaire.

A Montluel, les classes des écoles primaires ont bénéficié d’un effectif réduit pendant plusieurs années grâce à la présence du quartier de la Maladière et du quartier des Peupliers/Marronniers dans la carte scolaire.

Depuis deux ans, les effectifs par classe remontent, rendant plus complexe la prise en charge des difficultés scolaires. Le poste de coordinateur du Réseau de Réussite Scolaire a été supprimé ainsi que l’accueil des enfants dès l’âge de 2 ans.

Il faudrait donc :

  • Rétablir les relations entre les équipes pédagogiques, le périscolaire, le centre social, la Municipalité et les représentants des parents pour répondre au plus tôt aux situations difficiles,
  • Proposer de l’aide aux devoirs dans le cadre scolaire pendant le temps périscolaire et au plus près des quartiers pendant le temps extra-scolaire afin de lutter contre le décrochage scolaire,
  • Sensibiliser et accompagner les jeunes (filles et garçons) vers les pratiques culturelles et de loisirs du territoire (MJC, centre social, école de musique, cinéma et théâtre des Augustins),
  • Soutenir l’accompagnement des jeunes pour la poursuite de leurs études (aide à l’orientation, accès aux bourses, tutorat),
  • Accompagner l’entrée dans la vie active en lien avec les entreprises et les collectivités du territoire (accès aux stages et à l’emploi, service civique, aide à la mobilité des jeunes).

Connaissez-vous l’histoire de la Maladière ? L’histoire dans l’Histoire de la France !

A l’origine, construite comme une cité d’accueil pour les travailleurs étrangers, la Maladière porte l’héritage des mémoires liées à l’histoire de l’immigration en France, notamment portugaise et maghrébine depuis les années 70.

Vous pouvez (re)découvrir : cette histoire culturelle au travers du documentaire réalisé en 2008 “Un billet pour Montluel” de l’association “Au fil de faire”.

Sortons des idées reçues sur les quartiers

Le quartier de la Maladière est classé en Quartier prioritaire de la politique de la Ville : des moyens sont censés être alloués pour agir en faveur de la population sur les plans de l’habitat, l’éducation, l’urbanisme.

Mais les moyens alloués sont faibles : 133 millions d’euros en 2022 pour 1 500 quartiers en France. Cela concerne 5,4 millions de personnes, soit 8 % de la population française. La politique de la ville est un des parents pauvres du service public : des décennies de « plan banlieues » n’ont fait que détricoter des moyens qui commençaient à peine à produire des effets.

Dès 2018, Jean-Louis Borloo, ancien ministre de la ville, insistait sur l’urgence à agir en faveur de ces quartiers, faisant un bilan très négatif des moyens alloués : « Moins on en a fait en matière de politique de la ville, plus on a annoncé de dispositifs, de chiffres et de politiques prioritaires. On a remplacé les moyens publics par les annonces publiques. Résultat, dans les quartiers, il y a moins de services publics, moins de crèches, moins d’équipements sportifs, moins de capacités financières des communes (30 % de moins), moins d’accès à la culture, moins de policiers, de professeurs et des agents de police plus jeunes, qui coûtent donc moins cher… C’est un scandale absolu ». Rappelons aussi qu’en 2018, le président Macron a enterré le plan Borloo, pourtant salué par toute la classe politique et les professionnels de la Politique de la ville.

Il est indispensable de faire société “ensemble”, mais c’est impossible dans des conditions d’abandon de tout un pan de la population qui souffre également de nombreuses idées reçues :

  • Ces quartiers bénéficieraient massivement d’argent public : c’est faux ! cela représente 33€ par habitant et par an,
  • La population est avantagée en termes de coûts du loyer : archi-faux !, les bénéficiaires de logements sociaux paient un loyer pas toujours si modéré et bien souvent pour des logements vétustes,
  • La violence et la délinquance se concentreraient dans ces quartiers. Encore faux ! Les trafics concernent toutes les couches de la population.

En complément d’un investissement efficace et efficient, il s’agit aussi d’arrêter de toute urgence la stigmatisation des habitant.es de ces quartiers. A Montluel comme ailleurs, ce sont les conditions incontournables pour une société apaisée.

Qu’est-ce que la Politique de la ville ?

La Politique de la ville vise à réduire les écarts de développement au sein des villes, à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers défavorisés et à améliorer les conditions de vie de leurs habitant.es.

Les 4 piliers de la politique de la ville sont :

  • la cohésion sociale,
  • le cadre de vie et la rénovation urbaine,
  • la citoyenneté, la laïcité et le vivre-ensemble,
  • le développement économique et l’emploi.

Qu’est ce qu’un QPV ? Un Quartier Prioritaire de la politique de la Ville est un territoire d’intervention sous l’égide du Ministère en charge de la ville, tel que défini par la Loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 dont la liste (il y a 1 500 QPV en France) est élaborée par l’Agence nationale de la cohésion des territoires. En métropole, ils sont identifiés selon un critère unique : la concentration de la pauvreté.

Et celui de Montluel ?

La Maladière est l’unique quartier reconnu prioritaire de la politique de la ville sur le territoire de la 3CM. Le contrat de ville mis en place en 2015 pour la période 2015-2020 fait également le constat que la résidence des Cèdres dans le quartier des Peupliers, concentre une population faisant face à des difficultés économiques, sociales et familiales aussi importantes qu’à la Maladière, avec des problématiques de sécurité et de délinquance.

En décembre 2022, la commune de Montluel a repris le pilotage de la politique de la ville afin de mobiliser les moyens et assurer la gouvernance entre les partenaires publics (État, 3CM, Commune, Département, Caisse d’Allocations Familiales, Pôle Emploi, etc.).

Plusieurs actions ont été initiées en 2023 : les animations de l’association Montluel Solidaire des “samedis de l’été” et des “Olympiades de la Côtière” (voir photo ci-dessous), l’atelier bricolage de caisses à savons de l’association Yakata, ainsi qu’une journée consacrée à l’emploi pour les jeunes en lien avec Pôle Emploi.

Un appel à candidature des projets est officiellement ouvert à toutes associations et aux habitant.es.

« Un an après la prise de la compétence par la commune, il est urgent de mettre en œuvre un nouveau Contrat de ville pour inscrire dans la durée les différents volets d’actions de la Politique de la ville à Montluel et de mettre en place un Conseil Citoyen pour mobiliser les habitant.es et s’assurer que les actions mises en place répondent à leurs besoins. »

Bien vivre à Montluel

En chiffres : 15% de la population de Montluel vit à la Maladière, soit environ 1 000 habitant.es, avec un taux de pauvreté de 38% en 2018 et 182 demandeurs d’emploi au 1er trimestre 2021

source: https://sig.ville.gouv.fr/Cartographie/QP001009#grid-header-2-404

Les émeutes à Montluel – une Gazette Bien vivre à Montluel spéciale Politique de la Ville à Montluel

La nuit du vendredi 30 juin au 1er juillet derniers a été éprouvante pour beaucoup d’entre nous : voir dix véhicules incendiés ne pouvait que susciter le trouble, l’incompréhension et parfois même la colère.

Au cours de cette nuit et le lendemain, les questions ont fusé : Comment peut-on s’en prendre aux biens de ses voisins ? Qui sont ces jeunes qui n’ont aucune peine à prendre la police pour cible ? Que font leurs parents ? Qu’avons-nous fait ou omis pour en arriver là ? En quoi cette violence les aidera-t-elle ?

Au sein de Bien vivre à Montluel, personne n’est sorti indemne de cet été agité : au sentiment de gâchis s’est mêlée l’empathie pour les victimes et pour ces jeunes.

Romain Daubié et son équipe, par choix politique, ont stoppé en 2020 les actions au sein de la Maladière pourtant reconnu Quartier Prioritaire de la politique de la Ville par les pouvoirs publics. Le refus d’assurer la continuité du dispositif s’est traduit par une absence de dialogue et un sentiment de fort mépris vis-à-vis des habitant.es, soit plus de 1000 personnes dont 38% vivent sous le seuil de pauvreté.

Nous avions alerté à plusieurs reprises la municipalité sur la situation sociale difficile du quartier avec :

  • La désertion des services publics dans un quartier livré à lui-même depuis la fermeture de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) et de l’accueil Périscolaire,
  • L’ambiance délétère liée au conflit entre l’ancien maire et le Football Club de Montluel,
  • L’absence de conseil de quartier permettant les échanges et la résolution des conflits de voisinage entre habitant.es, qu’ils vivent dans des logements sociaux ou des résidences privées voisines,
  • La baisse apparente de la présence des forces de l’ordre en soirée et des actions de prévention, avec l’idée préconçue que la vidéo-surveillance serait la réponse à tout : inefficace pour prévenir la délinquance, l’usage après les émeutes a montré que certaines caméras étaient simplement en panne …

Si cette émeute semble avoir été en partie menée par des personnes extérieures au quartier, elle n’en révèle pas moins les difficultés de la Maladière.

C’est pourquoi nous avons décidé que le grand dossier de cette nouvelle Gazette serait consacré à la politique de la ville à Montluel.

La Gazette n°9 arrive gratuitement dans les toutes les boîtes aux lettres des Montluistes. Elle peut être téléchargée ici :

Pôle petite-enfance : le bilan annuel

La commune est dotée d’une structure dénommée « Pôle Petite-Enfance » (une crèche dans le langage courant), dont la gestion, par délégation de service public, a été confiée à la société People & Baby.

Cette société commerciale a succédé en 2021 à l’association Léo Lagrange, malgré la satisfaction unanime que cette dernière procurait aux usagers, et au-delà.

Nous avions, au moment du vote en conseil municipal, manifesté une opposition soutenue au changement de prestataire, relayé par l’ancien premier adjoint Monsieur Guillet, soutien inconditionnel de Léo Lagrange. Nous avons rendu compte de nos actions dans le numéro 3 de notre gazette (septembre 2021), disponible sur demande (en version papier) et sur : https://bienvivreamontluel.fr/communique-de-presse-pole-petite-enfance

Lors du conseil municipal de septembre 2023, les élu.e.s étaient invité.e.s à « prendre acte de la transmission du rapport annuel du délégataire de la Commande Publique » lequel montre la difficulté à recruter (« turnover » important) et à pérenniser les équipes (moins formées et moins accompagnées) dans un contexte de “privatisation” des services depuis le changement de délégataire. Une discussion a été ouverte par nos élue.s : rappelant plusieurs articles de presse récents sur le sujet, les élu.e.s BVM ont fait part de leurs remarques.

Depuis plusieurs années, le besoin d’augmenter les capacités d’accueil est une politique publique consensuelle, entre toutes les parties prenantes : collectivités locales, Caisse d’Allocations Familiales (CAF), État. Malgré cela, l’offre publique stagne : « Une brèche dans laquelle se sont engouffrées des entreprises privées, dont l’offre permet certes de pallier la pénurie de places, mais dans des conditions d’accueil qui laissent pour le moins à désirer. La situation est d’autant plus critique que les établissements ne parviennent plus depuis quelques années à recruter. D’où des difficultés de fonctionnement et des situations de sous-effectifs qui conduisent parfois à des drames, comme celui survenu à Lyon l’an dernier, lorsqu’un bébé était mort après avoir été intoxiqué par une salariée qui était seule en responsabilité au moment des faits. » (Alternatives Économiques du 5 sept. 2023).

« Saisie par le ministre chargé des Solidarités après ce drame, l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) avait révélé et dénoncé plusieurs cas de maltraitances dans les crèches. Des enfants oubliés sur les toilettes, privés de sieste faute de lits en nombre suffisant ou laissés en pleurs jusqu’à ce qu’ils s’endorment d’épuisement. Des enfants à qui l’on ne donne pas à boire « comme ça, on change moins les couches ; qu’on laisse trop longtemps dans leur couche souillée ; qu’on force à manger jusqu’à vomissement, attachés à des sangles ».

Pour mémoire il est bon de rappeler qu’entre 2010 et 2021, le décret dit « Morano » est venu augmenter la possibilité de l’accueil en surnombre, jusqu’à 120 %, sous réserve que « la moyenne hebdomadaire du taux d’occupation n’excède pas 100 % ». Depuis octobre 2021 et un nouveau décret, ce taux maximal a été revu à 115 %. Dans la même veine, le gouvernement a assoupli, depuis 2021, le taux d’encadrement des « non-marcheurs ». Alors que la règle en vigueur était d’un professionnel pour cinq enfants qui ne marchent pas et huit qui marchent, ce décret laisse la possibilité aux gestionnaires de passer à un taux unique d’un professionnel pour six enfants. Certes, ce taux unique améliore un peu le taux d’encadrement des enfants « marcheurs », mais il dégrade celui des bébés, pour lequel la situation est extrêmement tendue. Au niveau de la formation des personnels, on peut également signaler que « Les étudiants sont beaucoup plus jeunes, et moins avisés. Ce processus de recrutement ne permet pas de s’assurer que les élèves savent dans quoi ils s’embarquent et, au final, ils ne restent pas longtemps ».

« Les bébés et très jeunes enfants méritent mieux que le descriptif ci-avant reproduit. C’est pourquoi nous avons tenu à attirer l’attention pour que de tels faits ne se produisent pas à Montluel.« 

Jean-Claude Péron, élu Bien vivre à Montluel au conseil municipal

Les articles auxquels nous faisons référence sont lisibles sur https://www.alternatives-economiques.fr/creches-une-politique-limpasse/00107984

Signalons que France Inter du 10 septembre 2023 a consacré une émission au sujet : Boris Cyrulnik : « Ce qui se passe actuellement dans les crèches est très grave » https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50-du-week-end/l-invite-de-7h50-du-we-du-dimanche-10-septembre-2023-9530419

S’agissant de la crèche de Montluel, Bien Vivre à Montluel continue de déplorer qu’une société commerciale, dont l’objectif est de réaliser un maximum de bénéfices, ait été substituée à une association à but non lucratif qui gérait le Pôle Petite Enfance à la satisfaction générale.

Pour rappel, le Pôle Petite-Enfance de Montluel inauguré en 2014 (dont le projet éducatif) a été préparé pendant une année (2012-2013) par l’équipe municipale (mandature du maire Jacky Bernard) avec les professionnels de la petite-enfance, les parents (y compris un parent d’enfant en situation de handicap), la CAF et le Conseil Départemental. C’est à partir de ce projet que l’association Léo Lagrange avait été retenue à l’issue d’une procédure d’appel d’offres, étant la seule à cocher tous les critères de ce projet.

CHATastrophe !

Le chat fascine depuis l’Antiquité. Il est une source inépuisable d’inspiration dans le domaine des Arts. Il est la vedette de nombreux films et livres et on le retrouve en effigie sur nos sacs, porte monnaies et vêtements… jusqu’à surnommer affectivement nos chérubins « mon chaton ».

Malheureusement le chat n’échappe pas à la hausse des abandons d’animaux domestiques ces dernières années entraînant une augmentation très forte des chats errants… le chat étant particulièrement prolifique : une chatte non stérilisée peut engendrer plus de 20 000 chatons en 4 ans et ce n’est pas de la science fiction !

Adopter un chat relève donc d’un acte responsable et réfléchi pour la vie (1 chat vit environ 15 ans) avec comme obligation d’identifier son chat (même un chat d’intérieur) et il est fortement recommandé de procéder aux vaccins et à la stérilisation dès que possible (mâle et femelle). 

La lutte contre la maltraitance animale et l’amélioration du bien-être animal est une priorité du gouvernement, renforcée depuis 2020 par la mise en place d’un observatoire (OCAD) qui élabore les politiques publiques. Dans le cadre de leur pouvoir de police, les municipalités sont responsables des animaux errants et doivent organiser leur prise en charge et leurs soins : un véritable plan d’action en partenariat avec des associations est devenu indispensable

Depuis le mois de mai 2023 la maire de Montluel a signé une convention permettant de stériliser les chats errants en collaboration avec la police municipale qui bien sensibilisée sur ce sujet, ainsi qu’un groupe de montluistes bénévoles en lien avec des associations locales. Malheureusement les coupons alloués ne suffisent pas et se sont arrêtés fin août…. alors que des dizaines et des dizaines de chatons sont nés. 

Lors du Conseil municipal du 18 octobre, les élus Bien vivre à Montluel ont alerté sur la nécessité de renforcer le dispositif en cours, ce qui a été entendu par Mme FABIANO qui s’est engagée à remettre des coupons de stérilisation dès le mois de janvier 2024. 

Se préoccuper du problème grandissant de cette prolifération à Montluel est une vaste entreprise qui demande du temps et de l’argent. En effet, il faut un repérage minutieux des chats errants, trapper les chats adultes pour les stériliser et les identifier et recueillir les chatons en famille d’accueil afin de les sociabiliser pour qu’ils soient adoptables par l’intermédiaire d’associations…

Un groupe de bénévoles a besoin d’aide pour contribuer à la sérénité de notre ville : les chats errants sont très différents des chats domestiqués et peuvent engendrer des risques sanitaires (transmission de maladies), ils fragilisent la biodiversité déjà très précaire et conduisent à des nuisances sonores, olfactives et matérielles. Si vous souhaitez devenir Famille d’accueil ou contribuer en nous aidant à repérer, trapper et sensibiliser n’hésitez pas à nous contacter. 

Il n’y a pas de petites causes, il n’y a que des grands engagements ! et pensez à passer le message suivant autour de vous : Prendre soin de ses animaux, c’est les faire stériliser.

Pour tout contact écrire à bienvivreamontluel@gmail.fr (contact Elodie)