Montluel classée à la plus mauvaise position au baromètre des villes cyclables !

Le baromètre des villes cyclables de la FUB (Fédération des usagers du cycle) rappelle que l’équipe municipale de Montluel est encore à l’heure des dinosaures sur les solutions d’urbanisme et de voirie qui amélioreraient la qualité de vie par les déplacements en mode doux des habitant.e.s.

Tous les résultats sont à lire ici : https://barometre.parlons-velo.fr/2021/palmares/#12.1/45.88679/4.98248

MONTLUEL est classée en position G, BONNE DERNIÈRE DE LA RÉGION Auvergne-Rhône Alpes !!!

Les résultats de l’enquête de la FUB à Montluel par thématiques : Ressenti Global, Sécurité, Confort, Effort de la ville, Services de stationnement, Evolution….

Et voici les détails par thématiques.

La conclusion est unanime : LES EFFORTS DE LA VILLE SONT INEXISTANTS POUR LES MODES DOUX !

UNE FOIS DE PLUS DES TRAVAUX SANS CONCERTATION, SANS COMMISSION VOIRIE, SANS DIALOGUE AVEC LES HABITANTS …

Alors que les travaux sur le Faubourg de Lyon sont en cours, pas de traces de piste dédiée aux modes doux… et pourtant voici la liste des zones à Montluel où des priorités sont identifiées….

La carte des priorités qui ont été définies dans le cadre de l’enquête auprès des habitant.e.s

Pour accéder à la carte cliquez ici : https://barometre.parlons-velo.fr/2021/carte/?c=01262#16/45.85015/5.055852

Extrait du courrier des élu.e.s Bien vivre à Montluel du 4 octobre 2021 alertant le maire sur les problématiques de circulation en entrée de ville.

Malgré une pétition signée plus de 1500 personnes, dont plus de 400 Montluistes, le projet Bellevue phase 2 continue au risque de la disparition du parc boisé de Bellevue et des coûts indus aux frais des Montluistes…

Alors que la mairie ne sait toujours pas où planter les 500 arbres promis lors de la campagne de réélection du maire (10k€ programmés en 2022), Bien vivre à Montluel a dénoncé la destruction programmée de plus de 80 arbres, arbres qui ne contribueront plus à la fraicheur, à la captation des particules fines de pollution et à la stabilité du terrain en forte pente.

Nos élus ont remis à Monsieur le Maire lors du conseil municipal du 9 février, la pétition qui a été signée par plus de 1500 personnes contre l’extension du programme immobilier Bellevue phase 2.

L’étude sur la gestion des eaux pluviales déposée dans le dossier de permis de construire du projet montre que la commune de Montluel a autorisé le promoteur à renvoyer une eau souterraine vers les eaux usées, ce qui va entraîner un surcoût de traitement pour tous les habitants de la 3CM !

A notre connaissance, l’absence d’aménagement permettant aux eaux de source situées sur le terrain derrière le Château de Bellevue va conduire cette eau souterraine vers le système unitaire géré par la 3CM, ce qui va entraîner une perte d’eau alors que cette ressource est précieuse, et entraîner également un surcoût de traitement indu pour tous les habitants de la 3CM, dont les Montluistes.  Il faut normalement limiter l’apport direct des eaux pluviales au réseau unitaire, d’autant plus que le détournement des sources souterraines dans les réseaux d’assainissement est interdit par le règlement d’assainissement de la 3CM, car elle vient à faire traiter par la station d’épuration des eaux « propres » et à faire supporter à tous un coût indu.

La mairie de Montluel qui a autorité sur la gestion des eaux pluviales sur Montluel (à l’exception des zones industrielles sous responsabilité directe de la 3CM), aurait dû imposer au promoteur de canaliser à ces frais les eaux pluviales jusqu’à la Sereine située à 300 m du projet … ce que le promoteur aura jugé seul être trop coûteux pour lui !

Par ailleurs, les débits de fuite des eaux pluviales enregistrés après travaux sont annoncés très supérieurs à ceux mesurées avant travaux. Bien que restant dans la limite fixée par la 3CM, il apparaît que ce projet ne respecte pas le principe de la maîtrise de l’écoulement des eaux pluviales qui doit conduire à ce que les zones d’aménagement restituent un débit de ruissellement égal au débit généré par le terrain naturel (Loi sur l’eau) ; ainsi le débit de fuite décennal passera de 16,24 l/s à 22,85 l/s après aménagement, notamment du fait d’aménagement faits à l’économie.  

Une fois de plus le maire de Montluel a validé le choix du promoteur mais au final ce sont les habitants de la 3CM qui devront payer pour l’utilisation accrue de la station d’épuration alors que le promoteur aurait dû être obligé de renvoyer ces eaux vers la Sereine à ses frais ou encore supporter le risque accru d’inondation dans un contexte de changement climatique du fait des choix d’aménagements (optimisation des bassins de rétention et absence de système d’infiltration).

Par ailleurs, le projet interroge sur la construction d’un parking souterrain sur 4 niveaux dans une butte de 30 mètres de dénivelé dans un territoire, la Côtière, qui connaît des cas de glissements de terrain, et qu’un risque est identifié par le Plan de Prévention des Risques Naturels, d’autant plus en présence d’une source souterraine.

Enfin, l’accès principal aux 68 nouveaux logements prévus et au parking sera le passage de l’arc, à côté de la crèche et des pompiers alors que la rue est étroite, à forte déclivité et débouche sur le faubourg de Lyon qui est déjà dans une situation critique, avec des problèmes de sécurité routière et situé à proximité de deux établissements recevant des enfants et des jeunes (pôle petite enfance et institut médico-éducatif).

Voici un florilège des commentaires déposés par des Montluistes, signataires de la pétition

« La destruction de ce parc est une grave atteinte à un espace naturel protégé depuis des décennies très précieux pour les habitants » – Madeleine

« La densification à tout va, sans respect du patrimoine historique ou végétal n’est pas un service rendu aux concitoyens. Montluel demeurera attrayante si, et seulement si, elle conserve un environnement architectural et paysager de qualité. » – Erol

« NON à la destruction irréversible d’un poumon vert, réserve de biodiversité nécessaire au rafraichissement de la ville et à la rétention des eaux. NON à la bétonisation d’une colline » – Frédérique

« Projet déraisonnable ! Il faut que le maire écoute la population. Il fait construire trop de bâtiments partout. A quoi bon mettre des maisons à insectes sur les rond-points si l’on coupe ces arbres ? » – Thierry

« Destruction programmée du bien vivre à Montluel : sacrifier bien-être, convivialité et espace vert en se vendant au plus offrant. Un gâchis scandaleux qui témoigne d’une absence totale d’ambition pour la ville, une vision rétrograde d’un âge que l’on croyait révolu. » – Bruno

« Je suis pour que Montluel puisse s’agrandir, mais pas au détriment d’arbres qui ont pour certains une centaine d’années. Nous avons la chance d’avoir ce petit poumon vert à l’entrée de notre belle ville. Ne le détruisez pas, nos enfants pourront en avoir besoin dans les années qui viennent. » – Marjolaine

La pétition STOP à la disparition programmée du parc Bellevue remise lors du conseil municipal !

Extrait du règlement d’assainissement de la 3CM : « le détournement de source souterraine dans les réseaux d’assainissement est interdit ».

Synthèse du conseil municipal du 15 décembre 2021 (partie 1)

Sur le débat d’orientations budgétaires : pas grand-chose de nouveau en 2022 avec aucune dynamique de relance alors que notre commune souffre d’une baisse de l’attractivité par rapport aux communes voisines avec une baisse constante de la population (- 235 personnes entre 2015 et 2021). Cette situation dénote à la fois d’un manque global de bien-être avec une équipe municipale qui ne tient pas compte des défis d’aujourd’hui, que sont l’urgence climatique et l’urgence sociale.

L’adjointe aux finances a présenté les grandes lignes du bilan 2021 et les orientations budgétaires pour 2022 : maintien de la fiscalité actuelle, limitation des dépenses de fonctionnement et investissements prioritaires (mise en conformité par rapport à la loi en matière d’accessibilité au handicap, financement du futur centre social).

Et pourtant la mise en conformité pour l’accessibilité était déjà prévue en 2021 ! et le grand projet 2021 de végétalisation de la cour d’école Daudet n’aura finalement pas lieu ! Quant au futur centre social, il faudra attendre 2024 pour le voir apparaître…

Voici le résumé des interventions des élu.e.s de Bien vivre à Montluel

Cette année le DOB est présent en décembre pour valider un budget en février, contrairement à l’an dernier où le budget de la ville avait été validé très tardivement ; ce qui a conduit à ce que peu de projets prévus en 2021 soient finalement réalisés.

A noter ce message très surprenant dans le document préparatoire au conseil : « Plusieurs opérations d’investissement n’ont pu être achevées en 2021 et font l’objet d’un report dû à un vote du budget primitif tardif conséquence de la crise sanitaire et à de nombreux dépôts de demande de subvention au titre de la DETR. En effet, tant qu’un dossier de subvention n’est pas déposé, l’opération d’investissement ne peut être commencée. »

Quel manque de préparation par la nouvelle équipe municipale ! Et oui, il faut anticiper la programmation des budgets, les demandes de subventions et imaginer des appels d’offres pluriannuels pour les investissements récurrents (par ex. les écoles, la voirie, etc.) afin de ne pas être bloqués par les aléas. Pour la remise en conformité sur le handicap, alors que la commune est déjà hors délai, il faut organiser des programmes étalés pendant les périodes creuses, par exemple hors saison pour les aménagements dans les lieux ouverts au public (ex. théâtre/cinéma des Augustins), en concertation avec les associations et les usagers de ces lieux….

Amateurisme quand tu nous tiens !

Sur le plan de démoustication en 2021, on regrette l’épisode du décaissement du terrain de football sous prétexte de ce plan, alors que cette dépense n’avait jamais été prévue, autrement que pour bloquer des décisions de justice concernant le Football Club de Montluel et flatter l’égo de Monsieur le maire.

Le sujet de la démoustication est pourtant une véritable préoccupation et nécessite de se poursuivre sur le long terme : il est nécessaire d’accompagner la formation des agents de la commune pour les aider à identifier les larves et apporter des réponses plus durables et ciblées aux habitants. Le réchauffement climatique va aggraver ce problème. Le plan de relance de l’Etat prévoit un volet important sur la biodiversité en milieu urbain ; aussi cela mériterait d’être évoqué en commission environnement, si celle-ci venait à à se réunir à nouveau…

Sur les équipements dans les écoles, il serait souhaitable d’apporter des solutions concrètes alors que les sonnettes des deux écoles publiques sont hors service depuis des semaines, obligeant les enfants (ou leurs parents) à téléphoner lorsqu’ils arrivent en retard.

Sur le projet de végétalisation de l’école Daudet, on regrette d’apprendre que le projet de végétalisation est abandonné car la municipalité n’est pas parvenue à obtenir la subvention de l’agence de l’eau. On attend toujours de connaître le nouveau projet qui est envisagé avec une ambition en baisse, alors que les représentants de l’école et les associations de parents d’élèves n’ont toujours pas été consultés, sur un seul projet.

Selon la majorité, il ne s’agit pas d’un abandon. L’équipe municipale craint le risque de gérer l’insatisfaction si la municipalité ne réalise pas le projet après consultation. Cette vision semble quelque peu étriquée de la démocratie locale !

Enfin certains tableaux sur les perspectives d’équipements en 2022 et au-delà semblent erronés puisqu’ils augmentent de façon exponentielle (cf. tableau rétrospective et prospective en page 22) : petit malaise en séance

Au final on retient effectivement pas grand-chose de nouveau en 2022 : aucune dynamique de relance alors qu’on observe une baisse constante de la population (- 235 personnes entre 2015 et 2021). Il y a clairement une baisse de l’attractivité pour notre ville, un manque d’ambition face aux défis d’aujourd’hui sur l’urgence climatique et sociale.

Au sujet de l’urgence sociale, il a été rappelé que lors du précédent DOB, le groupe Bien Vivre à Montluel avait fait des propositions pour faire face à la crise sociale qui se traduisait par une augmentation du nombre de personnes paupérisées ou en voie de paupérisation.

Or aucune des propositions faites par les élu.e.s de Bien vivre à Montluel lors du conseil du 24 février n’a été prise en compte par la municipalité. Et, lorsqu’on lit le bilan de l’année qui se termine, il est difficile de trouver des actions qui aillent dans le sens d’une rencontre entre Montluistes permettant notamment aux personnes fragilisées, mais aussi à tous les habitants, afin de faire société, c’est-à-dire de renforcer le vivre ensemble.

Pour rappel nous avions proposé de soutenir la mise en place d’une épicerie solidaire, qui contrairement à la vision caricaturale de Monsieur le Maire, ne serait pas en concurrence avec celle de Miribel, dans la mesure où elles s’adressent à des populations ciblées et suivies. Nous avions évoqué les propositions d’audit des difficultés sociales, d’aide à la rencontre des associations avec le CCAS.

Le vivre-ensemble sur notre ville est le parent pauvre. Malgré la présence d’un quartier Politique de la ville qui devrait vous pousser à chercher une cohésion sociale plus affirmée, au-delà des limites de Montluel, rien ne se passe. Pire, vous n’avez pas voulu signer l’avenant du contrat de 2015, que notre communauté de commune avait accepté de signer en 2015, en solidarité avec la commune. Rien n’étant fatal, peut-être 2022 verra-t-elle un infléchissement de votre posture dans ce domaine.

Bien Vivre à Montluel fera tout pour que l’on y arrive. La politique de la ville ne peut pas se limiter à l’installation de caméras de vidéosurveillance !

Enfin, malgré nos questions sur le non-état d’avancement des projets de 2021 (projets d’accessibilité en grande partie reportés en 2022 alors qu’il y a dorénavant un risque de sanction administrative pour cause de mise en conformité hors délai, arrêt du projet de rénovation de la cour d’école Daudet, etc.), et face à l’agressivité de Monsieur le Maire en séance et sa non-réponse aux questions légitimes de l’opposition, nos élus ont dénoncé l’attitude de Monsieur le Maire, alors même que tout est fait pour que les élus de l’opposition aient du mal à être présents ou à préparer les conseils municipaux dans de bonnes conditions.

Sur le dispositif « Parents en galère », les élu.e.s Bien vivre à Montluel ont voté pour ce dispositif en cas d’absence d’un enseignant ou en cas de retard des parents, permettant à ces derniers d’être assurés de la prise en charge de leur enfant en cas de problème de transport notamment.

Sur le projet immobilier avenue de la Gare, les élu.e.s Bien vivre à Montluel se sont une fois de plus abstenus concernant le plan de financement du nouveau centre social, du fait de l’absence de transparence et de concertation dans le projet de vente des parcelles communales et la création du projet immobilier avenue de la Gare.

Rencontre publique Energies citoyennes Dombes-Saône-Côtière samedi 9 octobre

RDV à Saint-André-de Corcy de 16h30 à 18h30

Venez rejoindre Laurence (Sainte-Croix) et Olivier (Dagneux) et les autres bénévoles de l’association Energies citoyennes qui vise à bâtir une entreprise de production d’énergies renouvelables dont les actionnaires sont les habitant.e.s de cinq communautés de communes de notre territoire !

Le principe : installer des panneaux solaires sur le toit des bâtiments publics afin de participer concrètement à la transition écologique localement.

Ces réalisations existent déjà à Bourg et à Ambérieu : les associations BEC et Plain d’énergie viendront présenter leurs témoignages lors de cette rencontre.

Jour du dépassement #29 juillet 2021

A partir d’aujourd’hui, jeudi 29 juillet, nous vivrons à crédit.

Le « jour du dépassement », qui désigne la date où l’humanité a utilisé autant de ressources biologiques que ce que la Terre peut régénérer en un an, a lieu cette année trois semaines plus tôt qu’en 2020, année marquée par un ralentissement économique mondial en raison de la crise sanitaire.

Le recul enregistré l’année dernière est rattrapé : le jour du dépassement tombe désormais presque à la même date qu’en 2019.

A partir du jeudi 29 juillet, nous consommons plus que ce que la Terre peut générer de ressources en un an.

Et à Montluel ?

Des pertes d’eau potable qui se multiplient en ville, du fait d’un réseau pas entretenu par la commune lors de la dernière mandature avant de passer la compétence à la 3CM.

Gâchis de ressources et des factures d’eau chaque fois plus élevées.

MOBILISONS-NOUS !

A l’approche des vacances, des idées de lecture

PARTIR EN LIVRE, y compris à Montluel !
Partir en livre est une action nationale autour du livre jeunesse.
Cet été les livres sortent de la bibliothèque pour aller à la rencontre des enfants et des jeunes pour leur transmettre le plaisir de lire !
A Montluel, l’équipe de la bibliotèque vous donne RDV les jeudis 8 et 22 juillet de 16h à 19h au parc Jolion, au square de jeux situé rue du faubourg Montbreval.
Venez découvrir des stands de lecture, participer à des ateliers créatifs et autres surprises ! Entrée libre et gratuite.

+ d’infos sur https://www.partir-en-livre.fr

Le prochain rapport du GIEC sortira en février 2022 mais les experts scientifiques sur le climat ont dévoilé des premiers chiffres alarmants :

  • le réchauffement climatique est bien là : la température moyenne mondiale en 2020 a été supérieure d’environ 1,2 °C à sa valeur préindustrielle (1850-1900) et il y a une probabilité à 40 % que la température mondiale annuelle moyenne soit supérieure de 1,5 °C pendant au moins l’une des cinq prochaines années,
  • un réchauffement supérieur à 2 °C signifie la fonte des calottes glaciaires et le risque d’une hausse du niveau de la mer jusqu’à 3 mètres d’ici à 2100. En France, 864 communes seraient menacés par l’impact du réchauffement sur les océans,
  • le réchauffement climatique a déjà conduit à une baisse de 4 à 10 % de la production des principales cultures depuis dix ans. A ce rythme, près de 80 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim d’ici à 2050 avec un réchauffement global de +2 °C,
  • avec une hausse de +2°C, 130 millions de personnes pourraient tomber dans la pauvreté extrême d’ici à 2030 et 400 millions de personnes seront confrontées à des pénuries d’eau,
  • avec pour autre conséquence les migrations de plus de 140 millions de réfugiés climatiques dans les trente prochaines années dans le monde.

Et contrairement à ce que peuvent dire certains élus locaux, il s’agit bien d’un enjeu local que de veiller à la résilience alimentaire, à l’adaptation au changement climatique, à la solidarité et à l’entraide, à informer sur la qualité de l’eau et de l’alimentation... ici à Montluel, sur la Côtière, dès à présent.

N’hésitez pas à nous écrire pour toute question sur le cadre de vie à Montluel et sur le territoire de la 3CM. Bon été à toutes et tous.

Pourquoi la résilience alimentaire est un enjeu majeur des territoires ?

Échappée de la psychologie, la résilience est aujourd’hui un concept plus large qui définit, pour une personne comme pour un territoire, sa capacité à rebondir malgré les difficultés.

Les tensions vécues dans les commerces alimentaires lors du premier confinement ont prouvé l’importance des chaînes d’approvisionnement dans notre pays. Aujourd’hui à flux tendu, ces chaînes pourraient, pour des raisons d’indisponibilité des carburants ou des poids-lourds comme lors des grèves de 1968, s’interrompre à tout moment, laissant en panique une part importante de la population. Il est généralement admis que deux à trois jours seulement de réserves alimentaires sont présents dans les villes. 

Que faire si l’interruption venait à durer plus longtemps ? 
Cette question qui pourrait avoir un impact fort sur la tranquillité publique a été portée durant longtemps par un homme seul, Stéphane Linou. Ce “locavore” de la première heure (2008) – souvenez-vous en 2012 de l’émission TV “200 kilomètres à la ronde” qui fixait aux familles candidates l’objectif de se nourrir durant une semaine exclusivement dans un rayon proche de leur domicile – a enquêté (*) et montré la situation accablante tant pour les communes, que pour l’Etat. Depuis le gouvernement s’est emparé du concept de résilience pour nommer les opérations militaires liées à la crise sanitaire et porte dans son discours le développement des circuits courts. Quant aux collectivités territoriales qui le souhaitent, elles peuvent intégrer ce risque pour l’anticiper dans le Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ; celui-ci est trop souvent tourné vers les risques sismiques, climatiques ou industriels, alors que la résilience alimentaire et la préservation de la biodiversité sont aujourd’hui des risques majeurs sur l’ensemble des territoires.

Ce positionnement serait un acte politique fort car tendre notre territoire vers la résilience alimentaire oblige à sortir du système actuel pour transformer l’agriculture et l’adapter aux changements climatiques à venir en multipliant les micro-fermes et l’agroforesterie préservant les sols et la biodiversité, en plantant de nouveaux des haies protectrices du vent et de la chaleur. 

La transformation des circuits de distribution est également essentielle afin de réduire les transports et les coûts indirects. Rendre accessible à toutes et tous l’autoproduction en développant des jardins partagés et en remplaçant les cultures d’ornementation par des cultures vivrières sont autant d’idées à développer car tous les leviers liés aux achats des communes (cantines, espaces verts…) sont aujourd’hui à actionner.
(*) Stéphane Linou – “Résilience alimentaire et sécurité nationale”

Et d’un point de vue personnel ?
Diversifier son alimentation et ses sources d’approvisionnement est certainement le conseil majeur à appliquer à soi-même et aux siens. Cela veut dire arrêter d’acheter exclusivement dans la grande distribution pour répartir ses achats dans les petits commerces plus enclins à connaître leurs fournisseurs et producteurs. Privilégier les circuits courts en achetant directement auprès des producteurs ou via une AMAP Association pour le maintien de l’agriculture paysanne. Produire ses propres fruits et légumes, sur son terrain ou dans des jardins partagés, les transformer et les conserver. Produire et partager ses semences. Possédez une petite réserve de produits secs.

Un calculateur de la résilience alimentaire des communes françaises CRATER est disponible sur le web. Par exemple pour Montluel : https://crater.resiliencealimentaire.org/diagnostic.html?idTerritoire=C-01262

Diagnostic alimentaire établi par le calculateur CRATER

Et si on s’intéressait à la qualité de l’eau que nous buvons ? …. l’ACER nous explique tout.

Bien vivre à Montluel souhaite porter à la connaissance le communiqué de presse de l’ACER sur la qualité de l’eau potable.

L’Association Côtière Ecologie Revalorisation (ACER) informe depuis 1990 les populations sur les risques induits par les activités humaines sur l’environnement naturel et le cadre de vie et incite les collectivités à veiller aux réseaux de récupération et de recyclage des déchets et à lutter contre toutes les pollutions, sur les cantons de Meximieux, Montluel, Miribel, Lagnieu et Ambérieu-en-Bugey.

Les fortes pluies du 10 mai dernier ont entraîné le débordement du Cottet puis son infiltration dans le puits de captage de l’eau potable à Pizay. Cet équipement, en mauvais état depuis plusieurs années est prioritaire dans le programme d’actions de la 3CM visant « la reconquête de l’eau ».

Beaucoup d’informations ont circulé ces derniers mois dans la presse alertant sur les pollutions de l’eau de consommation. Qu’en est-il sur la Côtière en ce moment ?

L’Acer, attentive à la pollution de l’eau du robinet depuis 1995, s’inquiète des dernières analyses et souhaite apporter des informations nécessaires qui n’ont pas été données.

L’eau est très surveillée pour sa qualité bactériologique avec une analyse tous les mois partout en France. Si une contamination bactériologique est mise en évidence, l’eau est déclarée impropre à la consommation et des bouteilles d’eau sont distribuées jusqu’à la fin de la pollution aux habitants concernés, car sa consommation entraîne rapidement des problèmes gastro-intestinaux qui peuvent être plus ou moins graves.  

C’est ce qui est arrivé à Pizay, les élus de la 3CM ont informé rapidement la population de cette pollution et organisé la fourniture d’eau en bouteilles pour les usages de boisson, cuisine, lavage de dents jusqu’à ce que ces bactéries disparaissent et après nettoyage des installations de distribution.

Il y a aussi des analyses physico chimiques. L’eau peut aussi être polluée par des pollutions chimiques provenant de produits utilisés dans l’industrie ou dans l’agriculture. Là, les analyses sont beaucoup moins nombreuses et très incomplètes Cela dépend des demandes de l’ARS départementale. L’Ain a été classée dans la liste des départements « bonnet d’âne » par « Que choisir » pour le trop petit nombre de molécules recherchées dans l’eau de consommation (en 2020 : Ain analyse 48 molécules contre plus de 200 en Isère).

Pour mettre en évidence une pollution par une molécule il faut la chercher

Fin 2020, l’ARS régionale a revu sa liste de pesticides recherchée dans les analyses d’eau et a inclus une molécule l’ESA qui provient de l’herbicide le S metolachlore utilisée dans la culture du maïs et de certaines céréales depuis plus de 30 ans. Il s’agit d’une molécule très mobile et soluble dans l’eau actuellement déconseillée par le fabricant à proximité des puits de captage !

Elle a été mise en évidence immédiatement dans les eaux de nombreux villages et villes à des doses qui dépassent le seuil autorisé 0,1 microgramme par litre pour cette molécule.

C’est le cas sur le territoire de la 3CM et de la Plaine de l’Ain, des puits de Villieu qui alimentent également Meximieux, Bourg Saint Christophe, Pérouges et c’est aussi le cas du puits de la Pyre à Béligneux, ceux-ci dépassant de 1 à 5 fois la norme sur les analyses de ce début d’année et à Pizay qui dépasse de 10 à 20 fois la norme.

L’ARS a informé immédiatement les responsables de la distribution de ces dépassements, maires communauté de communes demandant « d’en informer la population sans délai », sans plus d’explication.

Certaines collectivités l’ont fait, d’autres non !

Avez-vous eu vous connaissance de cette première information, vous qui habitez ces communes ?

Mais l’ARS ajoute également dans sa lettre aux responsables de la distribution qu’aucune mesure sanitaire n’est à prendre puisque « la limite » intervient à des doses 5000 fois supérieures (limites données par le fabricant de ces produits !) Est-ce la limite de l’apparition de troubles graves ? Lesquelles ? de l’empoisonnement ? Pas d’explication…

Pourquoi l’ARS alerte de manière aussi ferme et en même temps laisse supposer par l’absence de mesure sanitaire et par la juxtaposition de ces chiffres, que ces pollutions n’ont pas d’importance ?

Définition scientifique simple : « Cet herbicide comme l’atrazine, comme le glyphosate, détruit de nombreuses espèces végétales et animales en agissant sur l’équilibre hormonal ». Des scientifiques ont mis en évidence que ces molécules perturbent aussi les systèmes endocriniens des humains et particulièrement aux périodes de maturation sexuelle fœtus, bébé enfants, adolescents, même à faible dose et que cela peut être transgénérationnel ; ces molécules sont susceptibles également de provoquer des cancers.

Que choisir et de nombreuses associations santé environnement demandent à l’ARS et aux pouvoirs publics une réglementation précise pour ces pesticides et leur reconnaissance en tant que perturbateurs endocriniens … la loi européenne interdit les perturbateurs endocriniens, mais le classement des molécules concernées n’avance guère au mépris de la santé des personnes… et rien n’est encore décidé à ce jour…

C’est scandaleux que les consommateurs ne soient pas avertis et informés de manière précise de ces risques ! Ça l’est encore plus quand la pollution est majeure et était certainement présente depuis plusieurs mois et qu’elle continue quand les moyens pour la réduire ou la supprimer ne peuvent pas être mis en place d’une manière rapide (par exemple grâce à un puits de substitution).

La solution de l’eau en bouteille ou l’approvisionnement dans la famille ou les amis non concernés sont des solutions à court terme mais certainement à prendre pour les populations à risque tant que cette pollution grave est présente car l’eau est notre principal « aliment ».

Le premier devoir est d’informer et d’informer correctement les usagers, de pas mettre tout ça sous le tapis pour ne pas faire de vagues… C’est une question de santé publique.

La préservation de la qualité de l’eau du robinet doit être, non seulement la priorité de tous les élus communaux, régionaux, nationaux, c’est aussi leur responsabilité. Il faut tout faire pour la retrouver. L’eau est très précieuse. C’est notre survie qui en dépend.

L’ARS demande également dans sa lettre d’engager les actions nécessaires pour la protection des aires d’alimentation des captages pour la reconquête de la qualité de l’eau. « On peut créer un périmètre de protection en interdisant les traitements chimiques sur toutes les cultures de la zone vulnérable » suggère Madeleine Chatard Leculier, Présidente de l’ACER. Il faut que ces zones vulnérables soient exemptes de traitement chimique car une molécule chimique remplacée par une autre, cela ne règle rien.

De nombreuses villes plus ou moins grandes telles Lons-le-Saunier depuis plus de 20 ans et Paris très récemment, se sont engagées dans cette voie avec des compensations pour les exploitants concernés par ces exigences de changement de pratiques agricoles. Il nous faut les suivre dans cette voie inéluctable et d’avenir.

Ensemble, restons vigilants dès qu’un pesticide est mis en évidence dans les analyses. C’est le signe suffisant d’une pollution à prendre en compte.

A lire l’article Le Progrès du 13 juin 2021 « Après l’épisode de Pizay, les défenseurs de la qualité de l’eau sont inquiets »  https://c.leprogres.fr/sante/2021/06/13/apres-l-episode-de-pizay-les-defenseurs-de-la-qualite-de-l-eau-sont-inquiets