Debout les femmes ! toutes et tous au cinéma des Augustins vendredi 11 mars à 20h30…

A l’occasion de la journée des droits de la femme, le cinéma-théâtre des Augustins propose à toutes et tous de (re-)découvrir le documentaire de François Ruffin qui met en lumière toutes les femmes qui travaillent pour soigner nos aînés, nos maisons, nos enfants… et dont le travail difficile et indispensable n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Cette séance spéciale sera au prix de 4 euros pour tous et sera suivi d’un temps d’échange avec la salle. On vous invite à réserver cette date dans vos agendas !

(source:Wikipédia): La Journée internationale des femmes (selon l’appellation officielle de l’ONU1 ; en anglais, International Women’s Day ou IWD), également appelée journée internationale des droits des femmes dans certains pays comme la France2, est célébrée le 8 mars . C’est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.

Voici le lien de la bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=Ik-Mfy9F98Y

Synthèse du conseil municipal du 15 décembre 2021 (partie 1)

Sur le débat d’orientations budgétaires : pas grand-chose de nouveau en 2022 avec aucune dynamique de relance alors que notre commune souffre d’une baisse de l’attractivité par rapport aux communes voisines avec une baisse constante de la population (- 235 personnes entre 2015 et 2021). Cette situation dénote à la fois d’un manque global de bien-être avec une équipe municipale qui ne tient pas compte des défis d’aujourd’hui, que sont l’urgence climatique et l’urgence sociale.

L’adjointe aux finances a présenté les grandes lignes du bilan 2021 et les orientations budgétaires pour 2022 : maintien de la fiscalité actuelle, limitation des dépenses de fonctionnement et investissements prioritaires (mise en conformité par rapport à la loi en matière d’accessibilité au handicap, financement du futur centre social).

Et pourtant la mise en conformité pour l’accessibilité était déjà prévue en 2021 ! et le grand projet 2021 de végétalisation de la cour d’école Daudet n’aura finalement pas lieu ! Quant au futur centre social, il faudra attendre 2024 pour le voir apparaître…

Voici le résumé des interventions des élu.e.s de Bien vivre à Montluel

Cette année le DOB est présent en décembre pour valider un budget en février, contrairement à l’an dernier où le budget de la ville avait été validé très tardivement ; ce qui a conduit à ce que peu de projets prévus en 2021 soient finalement réalisés.

A noter ce message très surprenant dans le document préparatoire au conseil : « Plusieurs opérations d’investissement n’ont pu être achevées en 2021 et font l’objet d’un report dû à un vote du budget primitif tardif conséquence de la crise sanitaire et à de nombreux dépôts de demande de subvention au titre de la DETR. En effet, tant qu’un dossier de subvention n’est pas déposé, l’opération d’investissement ne peut être commencée. »

Quel manque de préparation par la nouvelle équipe municipale ! Et oui, il faut anticiper la programmation des budgets, les demandes de subventions et imaginer des appels d’offres pluriannuels pour les investissements récurrents (par ex. les écoles, la voirie, etc.) afin de ne pas être bloqués par les aléas. Pour la remise en conformité sur le handicap, alors que la commune est déjà hors délai, il faut organiser des programmes étalés pendant les périodes creuses, par exemple hors saison pour les aménagements dans les lieux ouverts au public (ex. théâtre/cinéma des Augustins), en concertation avec les associations et les usagers de ces lieux….

Amateurisme quand tu nous tiens !

Sur le plan de démoustication en 2021, on regrette l’épisode du décaissement du terrain de football sous prétexte de ce plan, alors que cette dépense n’avait jamais été prévue, autrement que pour bloquer des décisions de justice concernant le Football Club de Montluel et flatter l’égo de Monsieur le maire.

Le sujet de la démoustication est pourtant une véritable préoccupation et nécessite de se poursuivre sur le long terme : il est nécessaire d’accompagner la formation des agents de la commune pour les aider à identifier les larves et apporter des réponses plus durables et ciblées aux habitants. Le réchauffement climatique va aggraver ce problème. Le plan de relance de l’Etat prévoit un volet important sur la biodiversité en milieu urbain ; aussi cela mériterait d’être évoqué en commission environnement, si celle-ci venait à à se réunir à nouveau…

Sur les équipements dans les écoles, il serait souhaitable d’apporter des solutions concrètes alors que les sonnettes des deux écoles publiques sont hors service depuis des semaines, obligeant les enfants (ou leurs parents) à téléphoner lorsqu’ils arrivent en retard.

Sur le projet de végétalisation de l’école Daudet, on regrette d’apprendre que le projet de végétalisation est abandonné car la municipalité n’est pas parvenue à obtenir la subvention de l’agence de l’eau. On attend toujours de connaître le nouveau projet qui est envisagé avec une ambition en baisse, alors que les représentants de l’école et les associations de parents d’élèves n’ont toujours pas été consultés, sur un seul projet.

Selon la majorité, il ne s’agit pas d’un abandon. L’équipe municipale craint le risque de gérer l’insatisfaction si la municipalité ne réalise pas le projet après consultation. Cette vision semble quelque peu étriquée de la démocratie locale !

Enfin certains tableaux sur les perspectives d’équipements en 2022 et au-delà semblent erronés puisqu’ils augmentent de façon exponentielle (cf. tableau rétrospective et prospective en page 22) : petit malaise en séance

Au final on retient effectivement pas grand-chose de nouveau en 2022 : aucune dynamique de relance alors qu’on observe une baisse constante de la population (- 235 personnes entre 2015 et 2021). Il y a clairement une baisse de l’attractivité pour notre ville, un manque d’ambition face aux défis d’aujourd’hui sur l’urgence climatique et sociale.

Au sujet de l’urgence sociale, il a été rappelé que lors du précédent DOB, le groupe Bien Vivre à Montluel avait fait des propositions pour faire face à la crise sociale qui se traduisait par une augmentation du nombre de personnes paupérisées ou en voie de paupérisation.

Or aucune des propositions faites par les élu.e.s de Bien vivre à Montluel lors du conseil du 24 février n’a été prise en compte par la municipalité. Et, lorsqu’on lit le bilan de l’année qui se termine, il est difficile de trouver des actions qui aillent dans le sens d’une rencontre entre Montluistes permettant notamment aux personnes fragilisées, mais aussi à tous les habitants, afin de faire société, c’est-à-dire de renforcer le vivre ensemble.

Pour rappel nous avions proposé de soutenir la mise en place d’une épicerie solidaire, qui contrairement à la vision caricaturale de Monsieur le Maire, ne serait pas en concurrence avec celle de Miribel, dans la mesure où elles s’adressent à des populations ciblées et suivies. Nous avions évoqué les propositions d’audit des difficultés sociales, d’aide à la rencontre des associations avec le CCAS.

Le vivre-ensemble sur notre ville est le parent pauvre. Malgré la présence d’un quartier Politique de la ville qui devrait vous pousser à chercher une cohésion sociale plus affirmée, au-delà des limites de Montluel, rien ne se passe. Pire, vous n’avez pas voulu signer l’avenant du contrat de 2015, que notre communauté de commune avait accepté de signer en 2015, en solidarité avec la commune. Rien n’étant fatal, peut-être 2022 verra-t-elle un infléchissement de votre posture dans ce domaine.

Bien Vivre à Montluel fera tout pour que l’on y arrive. La politique de la ville ne peut pas se limiter à l’installation de caméras de vidéosurveillance !

Enfin, malgré nos questions sur le non-état d’avancement des projets de 2021 (projets d’accessibilité en grande partie reportés en 2022 alors qu’il y a dorénavant un risque de sanction administrative pour cause de mise en conformité hors délai, arrêt du projet de rénovation de la cour d’école Daudet, etc.), et face à l’agressivité de Monsieur le Maire en séance et sa non-réponse aux questions légitimes de l’opposition, nos élus ont dénoncé l’attitude de Monsieur le Maire, alors même que tout est fait pour que les élus de l’opposition aient du mal à être présents ou à préparer les conseils municipaux dans de bonnes conditions.

Sur le dispositif « Parents en galère », les élu.e.s Bien vivre à Montluel ont voté pour ce dispositif en cas d’absence d’un enseignant ou en cas de retard des parents, permettant à ces derniers d’être assurés de la prise en charge de leur enfant en cas de problème de transport notamment.

Sur le projet immobilier avenue de la Gare, les élu.e.s Bien vivre à Montluel se sont une fois de plus abstenus concernant le plan de financement du nouveau centre social, du fait de l’absence de transparence et de concertation dans le projet de vente des parcelles communales et la création du projet immobilier avenue de la Gare.

Chronique sur le logement solidaire – Entre besoins, urgences, peurs et engagements

PARTIE 1 – « J’aimerais vivre en Théorie… Parce qu’en Théorie, tout va bien »
Irena Havlicek

Chapitre 1 : L’exil

Le 7 mars dernier, sur la place Carnot, à la veille de la journée internationale des droits des femmes un petit groupe a chanté cette moitié du monde dont une part trop grande est encore vendue, mariée de force ou violée. La réalité de l’exil la concerne, cette part des femmes mais aussi des enfants, qui sont les premières victimes : des butins de guerre, des proies à enrôler, certaines fuient l’excision, d’autres tout simplement la mort, parce qu’elles sont femmes insoumises, parce qu’elles ne sont pas de la bonne ethnie, de la bonne religion, parce que la vengeance, la corruption, la violence dirigent, règnent, décident.

Quitter sa ville, sa famille, son pays, lorsque l’on n’a plus le choix, c’est souvent choisir la vie quand la mort est partout autour de soi.

La route de l’exil est longue, la survie parfois incertaine, l’espoir est toujours grand, d’une vie meilleure, d’une vie normale surtout, où l’on pourrait travailler sans avoir peur qu’une bombe nous tombe dessus, sortir avec des amis sans risquer des balles de mitraillettes ou encore choisir d’étudier pour devenir médecin afin de sauver des vies plutôt que d’être obligé de s’engager à prendre les armes pour en enlever, toujours injustement …

La réalité de l’exil ne date bien sûr pas d’aujourd’hui, celle de la guerre non plus, malheureusement encore trop présente dans de nombreuses zones de notre joli monde.

En France, finalement, on a beaucoup de chance. On est le 7ème pays le plus riche au monde, on a préservé, ou du moins on essaye, une culture de l’accueil, et on n’a pas besoin de partir, on est plutôt bien ici et en sécurité.

Des millions d’enfants, d’adolescents, de femmes et d’hommes du monde entier regardent l’Europe ou l’Amérique et rêvent de leur protection, d’un territoire en somme où les droits de l’homme, de la femme, des enfants ont un sens. Belle Europe, majestueuse Europe…

Et si c’était nous qui devions fuir notre pays ou nous cacher comme ce fut le cas au siècle dernier ? Et si c’était nos enfants ? Certains d’entre eux, des jeunes, arrivent jusqu’à Paris après un périple sans nom, ils ont parfois 12,13 ans, parfois ce ne sont que des bébés avec leur mère ou leur tante, c’est selon qui a survécu pendant ce trajet semé la plupart du temps de terreur.

Paris les engouffre, certains repartent, d’autres se font arrêter, des mains se sont tendues de part et d’autre, tiraillés, repêchés, des vies qui s’étirent et se cherchent échouent là où le possible est encore possible… Il y a tant de héros et d’héroïnes…

Pour les demandeurs de refuge, la route n’est pas finie une fois stabilisé dans cet endroit où ils pourraient rester, tout du moins pendant les longues procédures d’examen : des dizaines de rendez-vous pour, au bout de plusieurs semaines voire mois, accéder à ses droits, dans l’immensité incompréhensible et dématérialisée de l’administration française, avec, en plus, le problème de la langue… Heureusement, des associations se sont spécialisées dans l’accompagnement global et inconditionnel ….

Chapitre 2 : L’accueil

Des associations, des collectifs se mobilisent, recueillent, sécurisent, nourrissent, orientent, communiquent, mettent à l’abri.

Parmi elles, certaines se spécialisent dans l’accompagnement des mineurs, à qui on a répondu dans nos institutions « mais non, tu es majeur, car tu as pu traverser seul plusieurs pays, il faut une grande maturité pour y parvenir ! », quand c’est le besoin urgent de liberté, la nécessité de vivre qui les a poussé…

Ces « ni mineurs ni majeurs » aux gueules de minots n’ont donc plus d’âge, et pendant des mois n’ont pas non plus d’ identité réelle, finalement relégués à la rue, stoppés sans avenir dessiné s’ils ne trouvent pas d’aide pour continuer à avancer.

Du coup les bénévoles organisent des déjeuners dans des jardins sur des tables de ping pong, distribuent des portables avec des cartes SIM et des recharges, orientent vers le vestiaire, prennent les infos des jeunes, leurs parcours, leurs besoins, demandent où ils en sont dans leur démarches juridiques et administratives et gardent le contact du mieux qu’elles peuvent, cherchent des solutions pour tenter à tout prix de ne pas les laisser dehors… Nuits d’hôtels, familles d’accueil, hébergements collectifs dans des théâtres désertés par la crise sanitaire, tout est bon à prendre…

D’autres associations recherchent des poussettes, du lait, de la layette, pour des bébés qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de la prime à la naissance à leur arrivée, car ils sont nés dans un pays en paix, certes, mais sans rien, sans même un toit, dormant parfois dans un couloir d’hôpital, et ce pendant plusieurs mois. D’autres encore ont besoin d’une voiture pour accompagner X ou Y qui ne peut plus marcher et a un rendez-vous urgent à la Préfecture ou à l’Ambassade, après des mois d’attente pour un rendez-vous, et attention ! Si elle ne se présente pas c’est l’OQTF (obligation de quitter la France) assuré : après des mois voire des années sur la route, tenter d’éviter le risque du retour à la case départ est primordial.

Lyon et ses environs comme d’autres agglomérations en France regorgent de ces bénévoles qui ne veulent, ne peuvent pas fermer les yeux sur ce monde, sur ces peuples venus d’ailleurs dont nous pillons sans aucun doute et la plupart du temps (involontairement?) les richesses pour notre propre confort, mais dont le coût humain est inhumain.

Chercher refuge, et trouver cette personne qui ose ouvrir sa porte, rencontrer l’inconnu. Ça peut faire peur, ça engage. C’est un besoin urgent, c’est une réponse qui dit « non, je ne reste pas les bras croisés à regarder ses gens souffrir ! Ces horreurs dans notre si joli monde, je n’en veux pas ! »

C’est fredonner Brassens, lire Montaigne et se souvenir d’Irena Sendler qui sauva des enfants du ghetto de Varsovie pendant la seconde guerre en les sortant clandestinement et les cachant dans des institutions religieuses.

Ouvrir sa porte à l’étranger, au demandeur de refuge, à l’exilé aujourd’hui en France, et grâce à Cédric Herrou, n’est plus du tout illégal, pas besoin de se cacher même s’il s’agit d’une personne « sans papier » (une réflexion serait d’ailleurs à mener sur cette idée sociologique et philosophique d’être quelqu’un sans papier ! ). Il n’y a plus de délit de solidarité, aider son prochain est inscrit comme principe de fraternité dans la constitution européenne des droits de l’homme, on avance, lentement, après sans doute de nombreux allers retours…

L’accueil est légal, on se lance, on décide de franchir le cap, d’être acteur d’un monde meilleur, de donner une petite chance à quelqu’un, une première personne vient cohabiter, elle et son histoire, lourde, silencieuse, subjuguante. On appréhende, c’est nouveau, comment réagir ? Comment gérer toutes ces nouvelles émotions ?

Un tas de questions nous viennent à l’esprit : Et si l’accueil ne se passait pas bien ? Et si on avait affaire à quelqu’un de malhonnête ? Et si cette personne ne partait jamais ??? Comment faire confiance quand on entend toutes ces choses dans les médias ???

PARTIE 2 : La pratique, le terrain

Chapitre 1 : « Allo Julie ? T’as encore une petite place chez toi ? J’ai une maman là avec un enfant de 8 ans.. Pas de 115, ils n’en peuvent plus… »

A. a 16 ans, en attente de son recours auprès du Juge pour Enfants, il n’a droit à rien.
Pas scolarisé, on lui trouve des cours de français, il apprend très vite. Il est très motivé et a même des capacités hors pair pour réparer le lave vaisselle en panne depuis 3 mois…
D. vient d’accoucher, son bébé Ali a 3 semaines, on était en janvier et elle n’avait nulle part où aller, elle dormait dans le couloir de l’hôpital quand mon amie Chiraz m’a appelée. Une journaliste l’a même interviewée pour alerter les pouvoirs publics sur cette situation inacceptable mais malheureusement encore trop fréquente ici en France en 2020.
H. vient de Syrie, N. d’Afghanistan, K. de Guinée, S. du Mali, O. du Congo, on fait le tour du monde, la maison se remplit, on s’organise, on apprend le malinké, le pashto, le turc, l’arabe et le peul… Les parties de baby foot sont animées, on applaudit tous les soirs à 20H… Parce qu’en plus, avec le printemps est arrivé le confinement. Les jeunes d’Afrique m’appellent tous maman et me font des mafés dignes des meilleurs plats des meilleurs restaurants (et oui, la nourriture c’est sacré). Quelques-uns font le Ramadan, d’autres fument quelques cigarettes dans le jardin, on soigne le pied de Jeannot, 8 ans qui a trop marché, sa plaie s’est infectée… Heureusement, Irena a tout ce qu’il faut en désinfectant et pansements ! On manque de psychologues pour une maman qui n’en peut plus, l’association Primo-Levi a une liste d’attente de 6 mois… On remercie pendant son AG l’Amap de la ville pour ses dons pour nourrir tout ce petit monde, et on continue nos réunions pour nos projets cinés autour de la Résilience. L’extérieur se joint parfois à nous, quelques images, beaucoup de souvenirs, un tas de sourire et de larmes dans les yeux.
Certains venaient de la Timmy, d’autres des Midis du Mie, ou encore du Petit bagage d’Amour ou de Zinzolin, des associations débordées, tellement engagées qui ne laissent jamais tomber quoi qu’il arrive. Tous étaient reconnaissants, Aicha 7 ans n’était plus dehors à 22h après la confirmation que le 115 ne leur avait rien trouvé alors qu’il faisait 3°C . Elle allait enfin rentrer à l’école en UP2A avec Jeannot, avoir une vie normale, c’était la petite fille la plus heureuse du monde.

« Allo Chiraz ? T’as pas une autre solution pour A. et son enfant de 3 ans ? Il a gribouillé tous les murs, sa maman est trop fatiguée et je peux plus les garder… »

Parfois on doit se séparer, on a atteint nos limites, et bien heureusement les associations sont là pour chercher, trouver le relais, et elles trouvent, malgré le nombre incalculable d’urgences auxquelles elles font face…
C’était entre 2019 et 2020, j’ai ouvert les portes de mon foyer à tous ces inconnus qui avaient eu la chance de trouver mon numéro dans les méandres des tissus effilés des associations. J’avais commencé par cuisiner, puis distribuer des déjeuners, puis j’ai ouvert ma porte pour une nuit à une personne, puis deux nuits, puis deux personnes, puis des semaines, enfin quelques mois pour certains…
Des liens d’amitié, d’amour se sont tissés, tissage aussi effilé que nos parcours de vies à tous. Tant de rencontres, d’entraide, de solidarité, je n’avais jamais vécu cela avant.
L’association Lueur d’Espoir nous apportait des dons régulièrement, nourriture, vêtements, cadeaux pour les enfants. Quelques factures d’énergie m’étaient remboursées, on avait quand même atteint les 22 personnes dans mon 80 m2 ! (il restait malgré tout de la place dans le jardin pour des tentes !)

L’hébergement solidaire, ça peut être une personne une nuit, comme à mon départ, et ça commence souvent là. On fait en fonction de ses moyens et on est toujours accompagné par une association pour faire le suivi ou le lien, on est jamais seul en cas de difficulté. L’hébergement solidaire, c’est ouvrir sa porte à quelqu’un dans le besoin, palliant les manques de solutions de l’État ou sa lenteur administrative. C’est donner le minimum : un toit, et si on peut un peu plus, un petit déjeuner, un ticket de métro. L’hébergement solidaire c’est gratuit pour celui ou celle qui en bénéficie : on ne demande rien en échange, mais on reçoit tant en réalité…
C’est légal, et c’est une expérience formidable à vivre, à découvrir.

Chapitre 2 : Témoignages

Vous voulez en parler ? Évoquer votre désir, vos craintes ? Vous avez des questions , des commentaires ?

Prochainement à Montluel : Réunion d’information sur l’hébergement solidaire avec les associations lyonnaises l’Appartage et ActForRef au Tiers Lieu Citoyen, 13 rue Notre-Dame des Marais

Crise sociale : la mairie doit agir !

Les élu.e.s de Bien vivre à Montluel ont fait part de leurs propositions à l’occasion du débat d’orientation budgétaire lors du conseil municipal du 24 février

La crise sanitaire que nous connaissons entraîne une crise sociale se traduisant par une augmentation du nombre de personnes paupérisées ou en voie de paupérisation. C’est dans ce cadre que les propositions ci-après pourraient être mises en œuvre et intégrées dans le prochain budget primitif :

  • Réalisation d’un diagnostic sur les fragilités sociales révélées par la crise (la municipalité burgienne a commandé un tel diagnostic à une société, le cabinet Compas, qui se révèle un outil précieux pour l’action municipale) ;
  • Création d’un groupe de travail sur le sujet des fragilités sociales, comprenant les membres du CCAS, l’adjointe à la solidarité et les personnels de la mairie concernés ainsi que les associations qui œuvrent dans le domaine ;
  • Création d’un second groupe de travail sur le sujet des personnes isolé.e.s et/ou fragilisé.e.s psychologiquement par la crise actuelle, comprenant l’adjoint à la vie associative, vie sportive, animation de la commune, l’adjointe à la solidarité et les personnels de la mairie concernés ainsi que les associations qui œuvrent dans le domaine, la MJC, l’OMCM… ;
  • Une augmentation de la subvention au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ;
  • La mise en chantier d’une réflexion sur la création d’une épicerie solidaire, reprenant éventuellement le dossier déjà commencé il y a plusieurs années.

Par ailleurs, afin de pouvoir financer plus de projets, le conseil municipal pourrait s’adresser à la représentation nationale, en prenant lien avec d’autres collectivités locales, afin de demander la réorientation d’une partie des 100 milliards de plan d’urgence vers les collectivités locales, notamment pour qu’elles puissent assurer l’aide indispensable aux personnes fragilisées.

Jean-Claude PÉRON – Bien Vivre à Montluel

Et pourquoi cela ne serait pas possible à Montluel ?

Des municipalités se mobilisent pour venir en aide aux familles défavorisées, particulièrement touchées par la crise actuelle.

La ville de Saint-Nazaire prévoit de distribuer des chèques-cantine aux familles dont les enfants sont inscrits à la cantine, à raison d’un chèque de 100 euros par enfant, utilisable dans les commerces alimentaires : https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/saint-nazaire-100-euros-en-cheques-cantine-pour-plus-de-2300-familles-1588269014

Article 1 : Luttons contre la pauvreté des Montluistes

Depuis l’après-guerre et le développement du travail ouvrier, sociologiquement, la ville de Montluel est une terre d’immigration. C’est un fait et c’est même une richesse.

Malheureusement, le constat est qu’il existe un lien indéniable entre le niveau d’immigration et celui de la pauvreté.

Les statistiques de l’Insee font foi, le niveau de pauvreté de la population de Montluel est le plus important du canton, et sensiblement l’un des plus importants du département.

Pour notre collectif, une politique de soutien active des associations de solidarité est un préalable pour garantir les droits essentiels des populations défavorisées qui s’exposent davantage  aux drames familiaux, aux problèmes de santé, aux difficultés d’insertion professionnelle.

Bien gérées, ces politiques produisent sur plusieurs générations, des histoires d’intégration professionnelle, de réussite scolaire qui font la richesse de notre territoire.

Le maire actuel et son équipe ont réduit drastiquement les subventions allouées à ces  associations en confiant sa gestion au CCAS en toute opacité. 

Élu⋅e⋅s, nous rétablirons le dialogue avec ces associations (Secours Populaire et Catholique / Resto du Coeur…) et ajusterons avec équité notre aide aux associations à caractère social en fonction des besoins des habitants, qu’ils soient électeurs ou résidents étrangers.

Sources statistiques : 

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=COM-01262+EPCI-240100610+DEP-01

Article 2 : Connaissez-vous la qualité de l’eau de notre ville ?

L’eau que nous buvons nous est fournie par deux puits de captage, l’un situé à Balan et l’autre à Thil. Il s’agit de deux sources d’eau contrôlées parmi les plus polluées de France.

Les niveaux de nitrates et de pesticides produits principalement par l’agriculture intensive y sont très problématiques à tel point qu’un plan d’action est mené depuis 2014 par notre communauté de communes et l’agence de l’eau pour atténuer dans le temps cette pollution.

Notre liste, dont certains membres siègeront au conseil communautaire, mènera une politique active de défense de la qualité l’eau. 

Nos propositions :

  • Une politique incitative de reconversion des agriculteurs vers une production sans emploi de pesticides,
  • L’agrandissement de la zone de prévention autour des captages,
  • Le recrutement et la pérennisation d’un chargé de mission “eau potable” à la 3CM permettant d’assurer la stricte application des recommandations sanitaires sur le territoire.  

Plus d’informations sur la qualité de l’eau votre territoire : 

Étude de l’aire d’alimentation du captage de Balan et de Thil 

Caractérisation générale des pressions agricoles et non agricoles du territoire

Etude Balan

Etude Thil

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https://veille-eau.com/emplois-et-stages/offre/7368-charge-de-mission-eau-potable

Article 4 : Soutenir le commerce de proximité

Les commerces du centre-ville peinent à subsister et à tirer parti des nouveaux modes de consommation. Ils subissent la concurrence des supermarchés qui s’attaquent peu à peu à toutes les formes de commerce de proximité : librairie, traiteur, pressing, laverie… 

Notre souhait est que le commerce profite à tous et ne soit pas réservé aux seuls dont les capacités d’investissement et de promotion sont sans commune mesure.

Nous pensons que la diversité des commerces est une richesse et qu’il est nécessaire de soutenir les nouveaux commerçants dans leur installation et leur développement.

L’essor du commerce de produits biologiques et locaux ces 10 dernières années est un fait indéniable. 

L’une de nos propositions serait d’implanter une halle coopérative au centre-ville de Montluel distribuant l’offre de producteurs locaux.

Une autre proposition serait d’ouvrir les boutiques abandonnées du centre-ville à des concepts tests comme celui d’un magasin témoin permettant à des créateurs de tester leur concept sans trop de frais et/ou celui d’un magasin éphémère pour donner de la visibilité aux initiatives de l’économie sociale et solidaire.

Ceci n’est pas de la science-fiction. Des mairies ont déjà fait ces choix de soutien.

Pour que le commerce profite à tous !

Article 6: Des repas collectifs 100% bios et majoritairement locaux.

«Les collectivités n’ont plus le droit aux pesticides sur la voie publique, alors pourquoi en mettrait-on dans les assiettes des enfants ?» : 

Éric Boisnard, maire de Courtonne-la-Meurdrac, affiche une cantine 100% bio comme une évidence.

La restauration collective est un levier d’action important sur notre territoire. 

Avec deux restaurants scolaires, fournissant environ 400 repas par jour, nous pouvons agir pour la planète, sur l’emploi, sur la qualité de l’eau, sur la santé, en particulier celle de nos enfants et celle nos agriculteurs, réduire les déchets, l’épandage de pesticides, les transports, gérer la consommation d’eau. 

Si cette démarche s’étend à tout le territoire intercommunal, ce sont des milliers de repas par jour d’école qui sont concernés.

Le bio et local, les dix bonnes raison de s’y mettre :

1. Bon pour la santé

2. Bon pour l’environnement et la biodiversité 

3. Bon pour les agriculteurs, les acteurs de l’alimentation, l’économie locale 

4. Bon pour contenir les effets du changement climatique

5. Bon pour éduquer et sensibiliser les citoyens mangeurs 

6. Bon pour reprendre la main sur le développement du territoire 

7. Bon pour redessiner les paysages 

8. Bon pour créer de l’émulation dans les services de la collectivité 

9. Bon pour gérer au mieux les deniers publics 

10. Bon pour le moral !

Sources : 

https://www.brut.media/fr/news/ces-cantines-scolaires-proposent-des-repas-100-bio-ded0be10-8b44-4990-8491-acfdc7831f1f

http://www.unplusbio.org/