Synthèse du conseil municipal du 15 décembre 2021 (partie 1)

Sur le débat d’orientations budgétaires : pas grand-chose de nouveau en 2022 avec aucune dynamique de relance alors que notre commune souffre d’une baisse de l’attractivité par rapport aux communes voisines avec une baisse constante de la population (- 235 personnes entre 2015 et 2021). Cette situation dénote à la fois d’un manque global de bien-être avec une équipe municipale qui ne tient pas compte des défis d’aujourd’hui, que sont l’urgence climatique et l’urgence sociale.

L’adjointe aux finances a présenté les grandes lignes du bilan 2021 et les orientations budgétaires pour 2022 : maintien de la fiscalité actuelle, limitation des dépenses de fonctionnement et investissements prioritaires (mise en conformité par rapport à la loi en matière d’accessibilité au handicap, financement du futur centre social).

Et pourtant la mise en conformité pour l’accessibilité était déjà prévue en 2021 ! et le grand projet 2021 de végétalisation de la cour d’école Daudet n’aura finalement pas lieu ! Quant au futur centre social, il faudra attendre 2024 pour le voir apparaître…

Voici le résumé des interventions des élu.e.s de Bien vivre à Montluel

Cette année le DOB est présent en décembre pour valider un budget en février, contrairement à l’an dernier où le budget de la ville avait été validé très tardivement ; ce qui a conduit à ce que peu de projets prévus en 2021 soient finalement réalisés.

A noter ce message très surprenant dans le document préparatoire au conseil : « Plusieurs opérations d’investissement n’ont pu être achevées en 2021 et font l’objet d’un report dû à un vote du budget primitif tardif conséquence de la crise sanitaire et à de nombreux dépôts de demande de subvention au titre de la DETR. En effet, tant qu’un dossier de subvention n’est pas déposé, l’opération d’investissement ne peut être commencée. »

Quel manque de préparation par la nouvelle équipe municipale ! Et oui, il faut anticiper la programmation des budgets, les demandes de subventions et imaginer des appels d’offres pluriannuels pour les investissements récurrents (par ex. les écoles, la voirie, etc.) afin de ne pas être bloqués par les aléas. Pour la remise en conformité sur le handicap, alors que la commune est déjà hors délai, il faut organiser des programmes étalés pendant les périodes creuses, par exemple hors saison pour les aménagements dans les lieux ouverts au public (ex. théâtre/cinéma des Augustins), en concertation avec les associations et les usagers de ces lieux….

Amateurisme quand tu nous tiens !

Sur le plan de démoustication en 2021, on regrette l’épisode du décaissement du terrain de football sous prétexte de ce plan, alors que cette dépense n’avait jamais été prévue, autrement que pour bloquer des décisions de justice concernant le Football Club de Montluel et flatter l’égo de Monsieur le maire.

Le sujet de la démoustication est pourtant une véritable préoccupation et nécessite de se poursuivre sur le long terme : il est nécessaire d’accompagner la formation des agents de la commune pour les aider à identifier les larves et apporter des réponses plus durables et ciblées aux habitants. Le réchauffement climatique va aggraver ce problème. Le plan de relance de l’Etat prévoit un volet important sur la biodiversité en milieu urbain ; aussi cela mériterait d’être évoqué en commission environnement, si celle-ci venait à à se réunir à nouveau…

Sur les équipements dans les écoles, il serait souhaitable d’apporter des solutions concrètes alors que les sonnettes des deux écoles publiques sont hors service depuis des semaines, obligeant les enfants (ou leurs parents) à téléphoner lorsqu’ils arrivent en retard.

Sur le projet de végétalisation de l’école Daudet, on regrette d’apprendre que le projet de végétalisation est abandonné car la municipalité n’est pas parvenue à obtenir la subvention de l’agence de l’eau. On attend toujours de connaître le nouveau projet qui est envisagé avec une ambition en baisse, alors que les représentants de l’école et les associations de parents d’élèves n’ont toujours pas été consultés, sur un seul projet.

Selon la majorité, il ne s’agit pas d’un abandon. L’équipe municipale craint le risque de gérer l’insatisfaction si la municipalité ne réalise pas le projet après consultation. Cette vision semble quelque peu étriquée de la démocratie locale !

Enfin certains tableaux sur les perspectives d’équipements en 2022 et au-delà semblent erronés puisqu’ils augmentent de façon exponentielle (cf. tableau rétrospective et prospective en page 22) : petit malaise en séance

Au final on retient effectivement pas grand-chose de nouveau en 2022 : aucune dynamique de relance alors qu’on observe une baisse constante de la population (- 235 personnes entre 2015 et 2021). Il y a clairement une baisse de l’attractivité pour notre ville, un manque d’ambition face aux défis d’aujourd’hui sur l’urgence climatique et sociale.

Au sujet de l’urgence sociale, il a été rappelé que lors du précédent DOB, le groupe Bien Vivre à Montluel avait fait des propositions pour faire face à la crise sociale qui se traduisait par une augmentation du nombre de personnes paupérisées ou en voie de paupérisation.

Or aucune des propositions faites par les élu.e.s de Bien vivre à Montluel lors du conseil du 24 février n’a été prise en compte par la municipalité. Et, lorsqu’on lit le bilan de l’année qui se termine, il est difficile de trouver des actions qui aillent dans le sens d’une rencontre entre Montluistes permettant notamment aux personnes fragilisées, mais aussi à tous les habitants, afin de faire société, c’est-à-dire de renforcer le vivre ensemble.

Pour rappel nous avions proposé de soutenir la mise en place d’une épicerie solidaire, qui contrairement à la vision caricaturale de Monsieur le Maire, ne serait pas en concurrence avec celle de Miribel, dans la mesure où elles s’adressent à des populations ciblées et suivies. Nous avions évoqué les propositions d’audit des difficultés sociales, d’aide à la rencontre des associations avec le CCAS.

Le vivre-ensemble sur notre ville est le parent pauvre. Malgré la présence d’un quartier Politique de la ville qui devrait vous pousser à chercher une cohésion sociale plus affirmée, au-delà des limites de Montluel, rien ne se passe. Pire, vous n’avez pas voulu signer l’avenant du contrat de 2015, que notre communauté de commune avait accepté de signer en 2015, en solidarité avec la commune. Rien n’étant fatal, peut-être 2022 verra-t-elle un infléchissement de votre posture dans ce domaine.

Bien Vivre à Montluel fera tout pour que l’on y arrive. La politique de la ville ne peut pas se limiter à l’installation de caméras de vidéosurveillance !

Enfin, malgré nos questions sur le non-état d’avancement des projets de 2021 (projets d’accessibilité en grande partie reportés en 2022 alors qu’il y a dorénavant un risque de sanction administrative pour cause de mise en conformité hors délai, arrêt du projet de rénovation de la cour d’école Daudet, etc.), et face à l’agressivité de Monsieur le Maire en séance et sa non-réponse aux questions légitimes de l’opposition, nos élus ont dénoncé l’attitude de Monsieur le Maire, alors même que tout est fait pour que les élus de l’opposition aient du mal à être présents ou à préparer les conseils municipaux dans de bonnes conditions.

Sur le dispositif « Parents en galère », les élu.e.s Bien vivre à Montluel ont voté pour ce dispositif en cas d’absence d’un enseignant ou en cas de retard des parents, permettant à ces derniers d’être assurés de la prise en charge de leur enfant en cas de problème de transport notamment.

Sur le projet immobilier avenue de la Gare, les élu.e.s Bien vivre à Montluel se sont une fois de plus abstenus concernant le plan de financement du nouveau centre social, du fait de l’absence de transparence et de concertation dans le projet de vente des parcelles communales et la création du projet immobilier avenue de la Gare.