J’ai fait un rêve

Passée la triste période du reconfinement, la maladie reculait de jour en jour. La crise sanitaire était enfin maîtrisée. Cette crise ayant contraint à un avancement des élections municipales, une nouvelle municipalité venait d’être élue.

Une soif de solidarité nouvelle émanait de la population Montluiste.

La nouvelle équipe prenait les affaires en main.

Les « soupes au caillou », moments de solidarité et de convivialité entre les quartiers, portés par les associations locales et les établissements scolaires, réunissaient nombre d’habitant.e.s de la ville et des hameaux, mais aussi des communes voisines, heureux.ses de se retrouver chaque mois, s’appréciant au-delà des différences, des croyances ou des convictions de chacun.e.

Le Centre social connaissait un renouveau sans précédent mettant en contact la population pour que toutes et tous apprennent à mieux se connaître. La solidarité envers les plus démuni.e.s devenait une habitude.

Le site Internet de la commune sortait de sa léthargie, notamment en relayant le foisonnement d’initiatives des Montluistes à travers leurs associations ou leurs initiatives individuelles originales.

Cette vie locale riche faisait reculer l’utilisation de caméras devenant plus inutiles qu’auparavant.

La transition écologique commençait enfin à être à la hauteur des exigences de ce siècle : aide soutenue à la rénovation thermique ; création d’une SCIC pour aider les habitant.e.s à s’engager dans les énergies renouvelables, développement de pistes cyclables afin que les trop rares cyclistes de la période d’avant puissent croiser de nouveaux et nouvelles adeptes.

Des mesures étaient prises pour relocaliser notre consommation, notre alimentation, nos produits du quotidien ; un développement sans précédent de  l’agriculture biologique et paysanne voyait le jour ; le recyclage, la réparation, les transports et l’énergie alternatifs, le lien social devenaient le quotidien…

Des mesures territoriales suivaient pour relancer l’économie locale, par l’économie sociale et solidaire, par l’économie circulaire, celles qui créent des emplois locaux non délocalisables, du bien-être, de l’inclusivité et qui respecte l’environnement.

La démocratie n’était bien évidemment pas oubliée.

Première décision : les réunions du conseil municipal auraient lieu chaque mois à jour et horaire fixe, comme c’est déjà le cas pour les conseils communautaires et comme cela avait été le cas jusqu’en 2014. Finies les longues périodes (plus de 4 mois) où les élu.e.s minoritaires sont relégué.e.s au rang de figurant.e.s ! Des conseils ouverts permettant aux habitant.e.s de s’exprimer sur leur perception des décisions prises. Le respect des  élu.e.s minoritaires au conseil n’était pas oublié : des informations et des consultations régulières se mettaient en place pour elles et eux.

Des conseils citoyens ranimaient une vie municipale éteinte, ajoutant à la joie de la solidarité qui devenait le quotidien de toutes et de tous. Un conseil de la vie associative ajoutait à la dynamique créée. Les associations pouvaient se retrouver dans une maison mise à leur disposition, facilitant les réunions et les contacts entre elles et avec les habitant.e.s…

Puis je me suis réveillé.

Utopie, pensez-vous ? OUI… MAIS les utopies sont les réalités de demain. À nous de les réaliser toutes ensemble et tous ensemble !