La démarche ZAN : kézako ?

Nouveau venu dans la (longue) liste de nos sigles français, l’acronyme ZAN va marquer la décennie en cours et les deux décennies suivantes. Consacrée en 2018 par le Plan Biodiversité, puis en 2020 par la Convention citoyenne sur le climat, la démarche Zéro Artificialisation Nette (ZAN) consiste à réduire au maximum l’extension des villes en limitant les constructions sur des espaces naturels ou agricoles et en compensant l’urbanisation par une plus grande place accordée à la nature dans la ville.

Consacré également par la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, le principe de « zéro artificialisation nette » vise à adapter les règles d’urbanisme existantes pour lutter plus efficacement contre l’étalement urbain.

L’objectif est ambitieux : il s’agit que les territoires, communes, départements, régions réduisent de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020. Il prévoit pour cela une double échéance : diviser par deux le rythme d’artificialisation des sols à l’horizon 2031 par rapport aux dix années précédant la loi et parvenir à atteindre le ZAN d’ici à 2050, avec un objectif de réduction du rythme de l’artificialisation par tranches de 10 ans.

Mais sa mise en œuvre suscite de nombreuses inquiétudes de la part des collectivités qui redoutent une fragilisation juridique accrue des documents d’urbanisme et un risque d’augmentation des disparités territoriales. Les associations d’élus, relayées par le Sénat, réclament aussi des outils financiers adaptés.

Gouverner c’est anticiper !

C’est pourquoi la formation à la végétalisation des techniciens de la ville est primordiale pour se doter des compétences pour maintenir les sources de fraîcheur (arbres, bosquets) dans la perspective de la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Ces formations sont dispensées notamment par l’association Graine Auvergne-Rhône-Alpes qui forme à la débitumisation. Formons nos équipes et donnons-leur les clés pour affronter les enjeux du réchauffement !