Article 6: Des repas collectifs 100% bios et majoritairement locaux.

«Les collectivités n’ont plus le droit aux pesticides sur la voie publique, alors pourquoi en mettrait-on dans les assiettes des enfants ?» : 

Éric Boisnard, maire de Courtonne-la-Meurdrac, affiche une cantine 100% bio comme une évidence.

La restauration collective est un levier d’action important sur notre territoire. 

Avec deux restaurants scolaires, fournissant environ 400 repas par jour, nous pouvons agir pour la planète, sur l’emploi, sur la qualité de l’eau, sur la santé, en particulier celle de nos enfants et celle nos agriculteurs, réduire les déchets, l’épandage de pesticides, les transports, gérer la consommation d’eau. 

Si cette démarche s’étend à tout le territoire intercommunal, ce sont des milliers de repas par jour d’école qui sont concernés.

Le bio et local, les dix bonnes raison de s’y mettre :

1. Bon pour la santé

2. Bon pour l’environnement et la biodiversité 

3. Bon pour les agriculteurs, les acteurs de l’alimentation, l’économie locale 

4. Bon pour contenir les effets du changement climatique

5. Bon pour éduquer et sensibiliser les citoyens mangeurs 

6. Bon pour reprendre la main sur le développement du territoire 

7. Bon pour redessiner les paysages 

8. Bon pour créer de l’émulation dans les services de la collectivité 

9. Bon pour gérer au mieux les deniers publics 

10. Bon pour le moral !

Sources : 

https://www.brut.media/fr/news/ces-cantines-scolaires-proposent-des-repas-100-bio-ded0be10-8b44-4990-8491-acfdc7831f1f

http://www.unplusbio.org/

Article 7: Rénover les écoles, une aubaine pour le climat… scolaire et planétaire !

Les écoles publiques de Montluel (Alphonse Daudet, Antoine de Saint Exupéry et maternelle de Jailleux) accueillent approximativement 650 enfants.

Mais aujourd’hui nos bâtiments scolaires sont de vraies passoires thermiques : avec des chaudières au fioul, le bilan carbone de ces bâtiments est catastrophique !

Une rénovation globale des écoles est nécessaire, dans un esprit bioclimatique qui permettra le bien être des enfants et de l’équipe éducative.

Les bénéfices d’une rénovation de nos écoles :  

  • Les matériaux sains permettent d’éviter une exposition aux perturbateurs endocriniens, composés organiques volatiles, qui peuvent avoir un effet, non seulement sur la santé à long terme, mais aussi sur la concentration des enfants,
  • Des températures régulées correctement sont une condition sine qua none d’un travail efficace. Durant la canicule, les enfants ne peuvent pas travailler,
  • L’ensoleillement et la lumière naturelle doivent aussi être des paramètres régulés : les enseignants ne doivent pas choisir entre avoir trop chaud ou enseigner volets fermés.

Les solution architecturales de rénovation globales existent, pour isoler et réguler correctement ces  paramètres.

Peut-on financer ces rénovations ? 

L’investissement dans notre commune a été ramené au plus bas depuis de longues années et notamment au cours de la mandature actuelle. Les conséquences de cette politique conservatrice se traduit par la dégradation de l’équipement public de la ville et donc des écoles. Elu.e.s, nous devons être pragmatiques face à nos capacités budgétaires mais nous ajusterons nos priorités d’investissements pour accompagner le futur de nos enfants. 

Et pour la communauté de communes?

L’efficacité énergétique et la rénovation des bâtiments municipaux et intercommunaux sont des problématiques intercommunautaires. Un financement commun, qui promet des retours sur investissements immédiats ainsi qu’un plan pluriannuel d’investissement sur ces bâtiments doit être réalisé.

En savoir plus : https://cler.org/la-conception-climatique-en-renovation/

Article 8 : La démocratie active

Notre mobilisation repose sur l’horizontalité dans la prise de décision pour proclamer la transparence en politique et la participation citoyenne dans le processus de décision. Il s’agit de redonner du pouvoir et du sens aux valeurs que nous partageons et rétablir la confiance dans la vie publique. 

Ainsi, notre collectif prône la participation citoyenne dans le processus de décision et la transparence de la politique municipale dans le respect de l’opposition. Il s’agit de proposer une gouvernance partagée avec plus de participation démocratique locale avec l’organisation d’un cadre pour faciliter les débats sur les différentes orientations et faire émerger des propositions qui soient construites et mises en œuvre avec les citoyens

Au cours des derniers mois, nous sommes allés à la rencontre des habitant.e.s dans les quartiers, avec la mise en place d’une démarche d’ouverture en interrogeant sur « le Montuel dont je rêve » et « ce que je ne veux plus à Montluel », accessible à tous et qui a permis de faire émerger des propositions pouvant mobiliser les électeurs. 

Nous avons aussi planché sur les enjeux de la ville au travers de commissions thématiques « écologie », « écoles », « urbanisme », « transport », « santé et social », « attractivité et services », afin de constituer un socle de propositions et d’objectifs partagés. 

Il s’agira dans l’exercice de la vie municipale de mettre à contribution architectes, experts, urbanistes, économistes, juristes, ingénieurs des transports, spécialistes du traitement des déchets et simples citoyens, en rendant publics les appels d’offres et les appels à contributions. 

Une fois par mois, des rencontres citoyennes permettront de débattre sur les enjeux d’intérêt public et de faire de la pédagogie sur les décisions à prendre et la mise en œuvre des projets.

Au sein du collectif Bien vivre à Montluel, nous faisons le pari de l’intelligence collective avec un rôle d’investigation et d’animation du débat public pour apporter des réponses aux besoins du quotidien et préparer l’avenir.

Pour approfondir sur les processus d’intelligence collective

LES CLEFS DE LA GOUVERNANCE PARTAGÉE

LA GESTION PAR CONSENTEMENT issue de la sociocratie

http://la-cen.org/2019/06/26/tout-le-pouvoir-aux-communes/  Télécharger le livre

Article 9 : Une ville plus écologique et solidaire

Déclarons l’état d’urgence climatique en augmentant le nombre d’espaces verts en étroite collaboration avec les habitant.e.s, et en protégeant la biodiversité afin de réagir au changement climatique. 

Notre collectif prône la fin du “tout automobile” avec une alternative au développement des parkings. Il s’agit de partager les espaces publics entre les différents usagers et donner la priorité aux transports en commun, aux piétons et aux cyclistes, pour une meilleure qualité de l’air et de l’eau, et de développer un recyclage des déchets innovant et adapté à la population (ramassage à domicile pour les personnes âgées).

Dorénavant les projets urbains seront envisagés sous le prisme de cette volonté écologique, en améliorant et rendant plus accessible le réseau de transports publics, tout en élargissant les publics éligibles aux aides pour les accompagner dans ce changement.

La transformation écologique se traduit aussi par la rénovation, y compris énergétique, des bâtiments publics et du parc de logement social existant, lequel sera attribué en priorité aux personnes âgées, aux personnes handicapées, ou en situation de vulnérabilité. Il s’agira aussi d’accompagner les particuliers dans la rénovation de leurs habitations et de penser la construction des logements neufs en anticipant l’aménagement urbain comme l’éclairage public et les travaux de voirie. 

Elu.e.s. nous proposons la mise en place d’un référent pour accompagner les projets de rénovation énergétique afin d’accompagner les habitant.e.s. dans l’accès aux aides disponibles sur le territoire, mais aussi d’inscrire notre ville dans les programmes nationaux de soutien à la rénovation urbaine et de préservation du patrimoine. Il s’agira d’anticiper et d’accompagner les propriétaires pour agir en responsabilité avant qu’il ne soit trop tard, en refusant les logements insalubres et incitant à la réhabilitation et la rénovation des habitations anciennes.

Le collectif ambitionne une plus grande solidarité afin d’accompagner le tissu associatif (travail en réseau, échange des compétences et des outils), la mise en place d’un budget participatif pour accompagner les idées et les initiatives (accès facilité aux infrastructures publiques, financement), l’appropriation de nouveaux espaces publics par les habitant.e.s (potagers partagés, lieux pour les jeunes). 

Le collectif souhaite rénover et mettre en valeur le centre historique, afin de dynamiser le commerce et les services afin de proposer un cadre de vie accueillant qui encourage les habitant.e.s à venir faire leurs courses et passer du temps dans leur ville, grâce à une activité culturelle, sportive et citoyenne renforcée et abordable, et à l’accompagnement des actions qui créent du lien entre les quartiers, entre les générations et soutiennent les familles.

Article 10 : Accélérer le déploiement de la fibre optique

Le numérique est devenu un maillon essentiel de l’économie et est un vecteur d’innovations disposant d’un potentiel d’économie d’énergie dans plusieurs secteurs d’activité, notamment grâce à l’adaptation intelligente de la thermique des bâtiments, la détection et la mesure des pertes sur les réseaux d’électricité, de gaz ou d’eau ou encore la mutualisation des lieux de vie et de leurs fonctions avec le développement du télétravail et du coworking. Ainsi, en complément du développement des usages, la fibre optique est une technologie qui offre la meilleure des consommations : en moyenne sur une année, un utilisateur de réseau mobile 4G consommerait de l’ordre de 50 kWh d’électricité, contre 19 kWh pour une ligne téléphonique classique (RTC), 16 kWh pour une ligne téléphonique avec une box en dégroupage (ADSL) et 5 kWh pour une ligne téléphonique en fibre optique.

Le collectif Bien vivre à Montluel propose d’accélérer le déploiement de la fibre optique sur notre territoire en relation étroite avec le syndicat SIEA en charge des réseaux électriques et de communications électroniques sur notre territoire. Les nouvelles technologies seront mises à profit de la transition énergétique, avec une meilleure gestion du chauffage et de l’éclairage dans les bâtiments publics, ainsi que pour faciliter la remontée directe d’informations par les habitant.e.s.

Mais le numérique est aussi porteur de l’effet rebond, paradoxe qui consiste en ce que les différentes innovations technologiques qui améliorent l’efficacité énergétique conduisent à l’augmentation de la consommation. En effet, alors que l’automatisation de la gestion de certains équipements (par exemple le chauffage) peut réduire la consommation énergétique d’un bâtiment public, l’utilisation des assistants vocaux pour piloter des équipements pourrait entraîner à l’inverse des inefficacités. De la même manière, alors que les services en réseau de cloud gaming permettent une durée de vie des consoles de jeu plus longue, d’autres usages requièrent au contraire que les utilisateurs renouvellent leurs équipements pour en bénéficier. Ainsi on constate que la durée moyenne de vie d’un téléphone portable est de 20 mois ! Or c’est la phase de production des équipements qui est la plus génératrice de gaz à effet de serre (GES), la phase d’utilisation ne représentant que 20% des émissions de GES sur la totalité du cycle de vie du produit.

Plusieurs solutions sont possibles pour réduire les émissions de GES imputables aux terminaux en dehors de leur utilisation : la réutilisation des terminaux et des équipements permet d’allonger leur cycle de vie et peut s’inscrire dans une plus large démarche d’écoconception, qui a pour objectif d’offrir à l’utilisateur final un service de qualité sensiblement équivalente en mobilisant significativement moins de ressources. Par ailleurs, une solution pour améliorer l’efficacité énergétique des centres de données serait de réutiliser la chaleur dégagée par les serveurs pour chauffer des habitations ou d’autres équipements publics (piscines, etc.) situés à proximité des datacenters.

Le collectif BVM propose qu’une grande campagne de formation doit être lancée localement : 

– auprès des jeunes, sur la question des écrans et réseaux sociaux et leurs dérives (harcèlement, addictions, etc.)

– auprès de toutes et tous : discuter sur l’impact écologique de l’utilisation du numérique et favoriser la réparation, le prêt, les solidarités locales et les autres stratégies permettant d’éviter la surconsommation.

Le saviez-vous ? 

Utilisées quelques heures par jour en moyenne, les box internet allumées en permanence ont en Europe une consommation équivalente à la production de deux à trois réacteurs nucléaires. Cela peut s’expliquer par l’absence d’incitation suffisante, tant pour les utilisateurs que pour les opérateurs, à limiter la consommation de tels équipements et à les éteindre lorsqu’ils ne sont pas utilisés.

L’effet rebond est pour la première fois mis en évidence par W. Stanley Jevons (« paradoxe de Jevons ») puis actualisé par les économistes Daniel Khazzoom et Leonard Brookes (« postulat de Khazzoom-Brookes »). Il représente un « paradoxe » dans la mesure où toute évolution d’un usage ou d’une technologie qui s’avère améliorer l’efficacité énergétique d’une activité devrait impliquer, a priori, une réduction de l’impact énergétique total de cette activité. Cependant, si cette amélioration engendre (ou se produit) en parallèle (d’) une baisse du coût de production du service considéré, cette baisse de coût permet alors de produire une plus grande quantité du bien ou service pour un prix inférieur et a pour effet d’en stimuler la demande. Jevons estime ainsi que « l’idée selon laquelle un usage plus économe du combustible équivaudrait à une moindre consommation est une confusion totale. C’est l’exact contraire qui est vrai. »

Article 11 : Accompagner l’inclusion linguistique et numérique adaptée à tous et toutes

Trois millions de personnes en Franche demeurent éloignées du numérique : elles n’utilisent pas ou peu Internet, et se sentent en difficulté avec ses usages :  on parle d’illectronisme et de fracture numérique entre les territoires. Pourtant les dispositifs et les financements existent … si l’on parvient à les identifier et les mettre en musique !

Il est souhaitable de proposer un lieu dédié à la médiation linguistique et numérique afin d’accompagner les personnes qui ne maîtrisent pas la langue française et/ou le numérique dans leurs démarches d’utilisation des services publics en ligne (impôts, recherche d’emploi, etc.) et surtout leur transmettre les compétences linguistiques et numériques qui seront un levier d’inclusion sociale et économique. Il s’agit aussi de coordonner cette démarche entre le centre social, la bibliothèque, des associations, des acteurs de l’économie sociale et solidaire, des centres de formation et des organismes privés.  

Le collectif Bien vivre à Montluel propose d’accompagner les personnes en coordonnant l’offre de médiation et de formation à la langue française et au numérique, en lien avec les tiers lieux existants comme le fablab Artilab de la Côtière, le centre social, la maison pour l’emploi, les associations et les acteurs privés du territoire. 

Une maison de services au public proposera un accompagnement administratif, linguistique et numérique pour accompagner dans les démarches administratives et d’apprentissage du français. Il sera également mis en place, en collaboration avec la communauté de communes, un guichet unique des entreprises permettant d’obtenir toutes les informations nécessaires à la création ou au développement de l’entreprise.

Article 12: Rendre les commandes publiques responsables.

Les commandes publiques sont au cœur des problématiques économiques et écologiques. Elles représentent un levier de développement des TPE et PME du territoire, et de diminution de l’empreinte carbone  et écologique des achats collectifs.

Il est aujourd’hui indispensable, en tant que collectivité, d’être un soutien du tissu économique local.

C’est pourquoi nous souhaitons travailler à l’échelle communale et intercommunale sur la commande publique responsable. 

Un schéma de commande publique responsable est imposé par la loi sur l’ESS (économie sociale et solidaire) de juillet 2014 aux communes réalisant au moins 100 M€ d’achat/an. Notre collectivité se situe en dessous de ce seuil d’obligation, mais nous souhaitons mettre en œuvre une telle démarche au titre de l’exemplarité.

Dans cette démarche, la stratégie d’achat s’inscrit autour de trois axes clés :

  • la promotion de l’emploi et de l’insertion, 
  • la protection de l’environnement et de la santé,
  • et enfin, un accès facilité à la commande publique pour les acteurs économiques du territoire. 

Grâce à l’achat public, nous agissons pour la préservation des ressources et pour l’économie locale.

Pour soutenir le tissu économique local, un travail est nécessaire pour mettre en adéquation les besoins avec l’offre du territoire : les acteurs publics et privés doivent facilement pouvoir connaître ou bénéficier de partenariats existants ou à créer avec les collectivités environnantes.

Cette démarche permet la rencontre entre les acteurs économiques du territoire et les partenaires clé de la commande publique afin de développer l’achat de proximité auprès des PME – et donc l’emploi local -, tout en favorisant des pratiques de mutualisation pertinentes. 

C’est en adoptant une telle démarche de synergies avec l’ensemble de notre écosystème que nous pourrons réellement promouvoir une exemplarité de la dépense publique au service d’un territoire dynamique, solidaire et durable.

Article 3 : Pourquoi la marche pour le climat ?

Article 3 : Pourquoi la marche pour le climat ? 

Certains d’entre vous pourraient croire que l’écologie et le climat ne sont pas des thèmes à aborder lors des municipales et qu’elles sont éloignées des préoccupations des montluistes.

Nous pensons, au contraire, que les désordres globaux ont des impacts directs sur la politique locale et qu’inversement, les initiatives locales seront certainement pertinentes face à ces menaces mondiales. 

Devons-nous rappeler que nous sommes à moins de 20 km à vol d’oiseau d’une centrale nucléaire vieillissante, que notre eau est contaminée par des pesticides, des nitrates potentiellement dangereux pour notre santé et que nous devons traiter localement ?

Notre territoire est lourdement exposé aux émissions de gaz carbonique, à la croisée de plusieurs autoroutes et du tracé d’atterrissage de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry. 

A nous de prendre à bras le corps ces sujets et de protéger nos habitants !