Venez à la « Faites du Futur : passons à l’action ! » samedi 11 mars de 10h à 19h à la salle polyvalente de Montluel

De nombreux acteurs locaux agissent déjà au quotidien à Montluel et autour de nous pour proposer de nouvelles manières de consommer, se déplacer, se chauffer, travailler, plus respectueuses de la planète et de l’humain. Venez les rencontrer !

Participez à la “Faites du Futur : passons à l’action !” qui aura lieu le samedi 11 mars 2023 de 10h à 19h à la salle polyvalente de Montluel, afin de découvrir les solutions concrètes locales et les bénéfices de la transition écologique et sociale.

Les objectifs de cet évènement sont de :

  • Mettre en lumière les individus, associations, artisans, entreprises et collectivités qui “font” la transition écologique et sociale au quotidien,
  • Faire connaître les bonnes pratiques locales,
  • Échanger avec des experts et des personnes engagées pour imaginer le futur de notre ville et du territoire,
  • Participer à des animations et à des ateliers participatifs pour comprendre les enjeux : fresques du climat, réparathon, bourse d’échanges, etc.
  • Faire la fête en famille avec des ateliers dessin et jeux pour les enfants et les adolescents, une cantine participative, la buvette et une bande musicale,
  • … et pleins d’autres surprises !

Inscrivez-vous aux nombreux ateliers en appelant le 06 65 73 26 92 Entrée et participation gratuite pour toutes et tous !

Rejoignez l’équipe de bénévoles pour l’organisation de l’évènement en nous contactant au 06 48 37 10 43.

Découvrez le programme en téléchargeant la mini-gazette spéciale « Faîtes du Futur : passons à l’action !

La démarche ZAN : kézako ?

Nouveau venu dans la (longue) liste de nos sigles français, l’acronyme ZAN va marquer la décennie en cours et les deux décennies suivantes. Consacrée en 2018 par le Plan Biodiversité, puis en 2020 par la Convention citoyenne sur le climat, la démarche Zéro Artificialisation Nette (ZAN) consiste à réduire au maximum l’extension des villes en limitant les constructions sur des espaces naturels ou agricoles et en compensant l’urbanisation par une plus grande place accordée à la nature dans la ville.

Consacré également par la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, le principe de « zéro artificialisation nette » vise à adapter les règles d’urbanisme existantes pour lutter plus efficacement contre l’étalement urbain.

L’objectif est ambitieux : il s’agit que les territoires, communes, départements, régions réduisent de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020. Il prévoit pour cela une double échéance : diviser par deux le rythme d’artificialisation des sols à l’horizon 2031 par rapport aux dix années précédant la loi et parvenir à atteindre le ZAN d’ici à 2050, avec un objectif de réduction du rythme de l’artificialisation par tranches de 10 ans.

Mais sa mise en œuvre suscite de nombreuses inquiétudes de la part des collectivités qui redoutent une fragilisation juridique accrue des documents d’urbanisme et un risque d’augmentation des disparités territoriales. Les associations d’élus, relayées par le Sénat, réclament aussi des outils financiers adaptés.

Gouverner c’est anticiper !

C’est pourquoi la formation à la végétalisation des techniciens de la ville est primordiale pour se doter des compétences pour maintenir les sources de fraîcheur (arbres, bosquets) dans la perspective de la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Ces formations sont dispensées notamment par l’association Graine Auvergne-Rhône-Alpes qui forme à la débitumisation. Formons nos équipes et donnons-leur les clés pour affronter les enjeux du réchauffement !

Le Football Club de Montluel… accueilli à Dagneux !

Sans solution depuis 2 ans avec la Mairie de Montluel, le Football Club de Montluel (FCM) a demandé à la municipalité voisine un accueil qui est sans commune mesure avec celui de notre ville.

Il n’y a pas photo ! Enfin si malheureusement.

D’un côté à Montluel, une mairie ne joue pas le jeu !

  • Une moitié de terrain avec obligation de jouer à 8 pour les moins de 14 ans.
  • Un terrain tondu par les membres du FCM et sans éclairage.
  • Pas d’accès à la buvette et un seul vestiaire pour 3 équipes les jours de match.
  • Une caution (encaissée !) de 2000 € pour une moitié de terrain.

Et de l’autre à Dagneux, une mairie qui soutient les clubs sportifs dans de bonnes conditions.

  • Un terrain complet qui permet aux équipes seniors et U15 (14-15 ans) de s’entraîner correctement et de rencontrer les équipes adverses dans de bonnes conditions.
  • Tondu par les employés de la commune.
  • Avec accès entièrement gratuit à la buvette et à l’ensemble des vestiaires.

Combien de temps cette comédie va-t-elle encore durer ?

Des solutions et des initiatives locales existent : renforçons la végétation de notre commune !

Face à l’urgence climatique et pour survivre en centre-ville aux périodes de canicule, nous ne pouvons plus rester les bras croisés.

Il nous faut trouver des solutions écologiques pour rafraichir notre ville. Pour cela, il est notamment nécessaire d’enrichir la végétation.

  • Repérez chez vous et autour de vous tous les endroits où pourrait être planté un arbre (ou plusieurs)…
  • Envoyez-nous vos suggestions, nous les publierons sur notre site internet et ferons remonter à la mairie vos propositions.
  • Pour vous aider à végétaliser votre jardin et l’espace public, la Grainothèque organise une collecte et une distribution de petits arbres à planter.

L’idée est de végétaliser le plus possible notre environnement, pour le plaisir des yeux, pour la biodiversité et pour notre bien-être. De nombreuses villes françaises le font déjà. Pourquoi pas nous ? Outre les arbres, vous pouvez semer ou planter des fleurs, des légumes, des plantes aromatiques… Pensez également aux plantes grimpantes qui sont très efficaces pour éviter le stockage de la chaleur dans les murs.

La grainothèque, bien nommée « la Mutinerie Végétale » (contact : 06 21 38 63 29) met à votre disposition des graines de toutes sortes. N’hésitez pas, c’est gratuit !

Le risque de délestage c’est quoi ?

Lorsque la situation électrique est très tendue sur le réseau électrique, il peut être nécessaire d’effectuer des coupures temporaires appelées délestages pour conserver l’intégrité du système électrique. Ces coupures sont généralement de courte durée (2 heures maximum consécutives).

C’est à partir de mi-janvier qu’il y a aura un risque potentiel de coupure sur notre commune en raison d’un éventuel délestage électrique d’Enedis (distributeur). Ces coupures pourront nous concerner entre 0 et 6 jours maximum au total cet hiver. Ces coupures n’interviendront qu’en semaine uniquement, à l’exception des sites prioritaires (hôpitaux, etc.).

Aucun risque pendant les fêtes de fin d’année !

L’évolution des risques de délestage est calculée à J-3. En cas de situation à risque, Enedis indique la veille J-1 à 17 heures la liste des communes concernées et la tranche de 2h de la coupure. Celle-ci pourra intervenir aux périodes de forte consommation :

entre 8h et 13h le matin ou entre 18h et 20h le soir

Comment savoir si l’on est concerné ?

A titre personnel, vous pouvez utiliser l’application Ecowatt qui permet de suivre les consommations et envoie des notifications si vous êtes situé.e sur une zone avec risque de délestage. Il suffit de télécharger l’application sur votre téléphone mobile.

Si vous devez appeler un numéro d’urgence, privilégiez le numéro 112 car le roaming fonctionne quel que soit votre opérateur mobile.

Économisons l’électricité lors des périodes de forte consommation.

Les écogestes des particuliers
Les écogestes des entreprises et des collectivités

Il faut plus de volontarisme dans notre politique énergétique locale !

Le constat sur la gestion municipale et son impréparation aux impacts des crises climatique et énergétique est sans appel.

L’immobilisme et le conservatisme de la mairie de Montluel nous font prendre un retard qui pèsera sur le budget et le bien vivre de Montluel dans les années à venir.

A titre d’exemples, l’absence de mise en place de LED dans les systèmes d’éclairage et la destruction d’espaces verts dans le cadre de programmes immobiliers en cours (Bellevue, Gare, Vieux Moulin) inquiètent sur la prise de conscience réelle des élus de la majorité quant aux enjeux futurs.

Pourtant les collectivités locales peuvent agir directement ou en accompagnant les initiatives citoyennes !

L’installation de panneaux photovoltaïques dans les établissements publics et une meilleure gestion volontariste en termes d’investissements publics afin d’anticiper l’explosion des coûts et ne pas faire grelotter nos enfants, nos ainés et les employés de la ville.

La crise énergétique et ses mécanismes spéculatifs imposent aussi que les citoyens s’engagent pour économiser l’énergie et pour la production d’énergies renouvelables.

Des initiatives locales se développent partout en France comme celle de Dombes Saône Côtière Énergies Citoyennes pour plus d’autonomie.

Montée en 2021, cette association a permis de structurer une société, Centrales villageoises Coop’ain d’énergies, qui pourra porter des projets d’investissement. Trois projets de panneaux photovoltaïques sont d’ores et déjà engagés. La société comprend déjà 45 souscripteurs.

« L’association a pour vocation de promouvoir la sobriété énergétique, par exemple dans les bâtiments, mais aussi les alternatives à la voiture individuelle et le développement des énergies renouvelables. Avec 100 €, la société permet à chaque citoyen d’être actionnaire et d’investir dans des projets collectifs d’énergies renouvelable. »

Agnès Velu, présidente de Dombes Saône Côtière Energies Citoyennes

Pour plus d’informations : https://energie-partagee.org/projets/energies-citoyennes-dombes-saone-cotiere/ et sur https://www.facebook.com/energiescitoyennesdsc/

Politique de la ville : rencontre avec Pascal NIGGEMANN, Président du conseil des Anci’Ain

Le 31 août dernier, des coups de feu ont été tirés devant la résidence Le Cèdre, rue du Torrent dans le quartier des Peupliers. L’incident a fait un blessé selon la presse locale et les habitants. Ces éléments d’une importante gravité ont suscité une grande inquiétude chez les habitant.e.s.

Pour autant, les moyens existent pour lutter contre ces actes de violence : Dispositif Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville (QPV), tissu associatif, Réseau Serein·e et Solidaire, MJC ou encore Conseil Intercommunal de prévention de la délinquance (CISPD). Force est de constater que peu d’actions ont été menées par la mairie et l’intercommunalité jusqu’à présent. Nous ne pouvons plus rester immobiles et sans solution. La détresse des habitants nous engage.

Afin de faire des propositions aux acteurs politiques, nous avons rencontré M. Niggemann, ancien responsable de la brigade de gendarmerie de Montluel. Pascal Niggemann a accepté de présider le conseil des Anci’Ain, créé par le conseil municipal (les élu.e.s Bien vivre à Montluel avaient voté contre) sur proposition du Maire le 19 novembre 2020.

Pour rappel, ce conseil avait été créé à la suite de la polémique dont nous avions dénoncé la manipulation par l’ancien maire ici : https://bienvivreamontluel.fr/communique-de-presse

Le Maire avait fixé l’objectif de ce conseil, « projet de l’équipe municipale attachée au principe de participation des habitants à la vie de la commune, et qui entend mener une politique de citoyenneté active auprès des jeunes notamment dans le domaine de la délinquance. ». Sa principale mission étant de « conseiller sur le problème spécifique de la prévention de la délinquance des mineurs ». Or, depuis sa création, le conseil n’a jamais pu être réuni…

Pourtant les propositions du Président de ce conseil ne manquent pas.

Deux propositions phares ressortent de l’entretien qui s’est déroulé avec lui.

La première concerne le « futur de la délinquance » : une partie des enfants des écoles maternelles et élémentaires, puis des collèges font très tôt la rencontre avec l’échec scolaire, l’une des causes de la future délinquance des jeunes. Notre interlocuteur imagine une dynamique locale qui prendrait à bras le corps ce difficile problème ; cela passerait par une mobilisation d’ancien.ne.s enseignant.e.s, d’associations, d’étudiant.e.s proches de notre ville, jusqu’à Lyon (avec possibilité d’aide en visioconférence) pour mettre à niveau les élèves le plus tôt possible quand les enseignant.e.s constatent des difficultés scolaires. Le bénévolat serait sollicité, ce qui financièrement serait indolore pour le budget municipal.

La seconde s’attaquerait à la « délinquance du passé ». M. NIGGEMANN rêve de voir s’installer une « école de la troisième chance » sur le territoire de la communauté de commune. Cela pourrait être un partenariat État-Rectorat-communauté de commune et peut-être des entreprises locales ; des jeunes pourraient être formé.e.s en vue d’un emploi correspondant à des nécessités locales, en fonction de leurs aptitudes. Avec possibilité de diplômes. Cela ne pourra pas se faire dans l’immédiat ; mais une réflexion pourrait être entreprise.

Cela n’exclut pas les sanctions. « Répression-prévention forment un ensemble, ce sont les deux faces d’une même pièce, sinon ça ne marche pas. Si l’on veut avoir le soutien de la population, il est nécessaire de sanctionner les délits constatés », estime notre interlocuteur.

Sans s’enfermer dans le présent, comme c’est souvent le cas, d’où la nécessité de la prévention « pour le futur ».

« On ne peut pas gérer la délinquance uniquement avec des caméras de surveillance. […] Plus on agit vite pour comprendre ce qui a motivé l’infraction, plus on a de chances d’éviter qu’elle se renouvelle. Si on ne règle pas le pourquoi de celle-ci, il n’y a pas de raisons que ça s’arrête. Souvent, ce qui crée la récidive, c’est le fait de ne rien faire. »

Pascal Niggemann

Enfin, l’une des raisons de son engagement dans le comité tient à sa volonté de mettre en contact les personnes coupables de méfaits avec les victimes. Cela évite aux idées préconçues de s’imposer.

« Si, l’auteur des faits travaille avec la victime, on casse beaucoup de barrières. Le raisonnement change avec la connaissance de l’autre. »

Un grand merci à M. NIGGEMANN pour son engagement au service de la commune et pour avoir bien voulu répondre à nos questions.

Participons à la semaine d’action sur l’enjeu climatique à l’initiative de la MJC de la 3CM à Montluel

Lundi 14 novembre débute la Semaine Climatique organisée par la MJC.

Au programme : Expositions Climatiques toute la semaine dans le Hall de la MJC, Théâtre Ecologique « La Fin Du Monde Va Bien Se Passer ! »  une comédie de et avec Yvon Martin le 15 novembre à 20h à la salle des Bâtonnes à Dagneux, et une Après-midi Climatique organisée spécialement pour vous le samedi 19 novembre à partir de 14h à Montluel.

Samedi prochain, de nombreuses associations seront également présentes, telles que la Grainothèque la Mutinerie Végétale qui propose un troc de graines et d’arbres à planter partout et l’ACER, association côtière environnement et revalorisation qui présentera ses actions d’informations auprès du grand public sur des sujets d’intérêt général, tels que la qualité de l’eau que nous buvons.

VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX !

ALERTE : LA DESTRUCTION DU PARC BELLEVUE EST IMMINENTE !

Nous vous informions de la remise en séance du conseil municipal de Montluel du 9 février 2022 de la pétition « STOP à la destruction programmée du parc boisé de Bellevue » laquelle rassemblait près de 1500 signatures alertant sur le risque de disparition du parc Bellevue, dans le cadre du permis de construire PC00126221M0017 accordé par le maire de Montluel.

Nous identifions alors quatre problématiques majeures :

  • La destruction programmée de plus de 80 arbres, dernier poumon de verdure du quartier,
  • La déviation d’une source d’eau souterraine vers le système unitaire du réseau de collecte communautaire pourtant interdite par le règlement d’assainissement de la 3CM,
  • La construction d’un parking souterrain sur 4 niveaux dans une butte de 30 mètres située sur une zone identifiée à risque de glissements de terrain,
  • L’insécurité liée à l’engorgement des voies d’accès au Faubourg de Lyon déjà saturé, tout comme l’état des réseaux d’eau vétustes, alors que le projet prévoit 68 nouveaux logements.

Malgré nos alertes auprès de la mairie de Montluel, de la communauté de communes 3CM à Montluel et de la préfète de l’Ain, le projet est entré cette semaine dans une nouvelle phase : le démarrage des travaux !

Pourtant l’analyse du l’étude de la gestion des eaux pluviales du permis de construire a identifié de nombreux dysfonctionnements :

  • Une eau de source mélangée aux eaux usées au lieu d’être renvoyée vers la Sereine alors que le règlement d’assainissement de la 3CM interdit de déverser de l’eau de source dans le système unitaire ;
  • L’absence de maîtrise de la gestion des débits de fuite avec un débit après aménagement bien supérieur à celui avant aménagement contrairement aux préconisations de la loi sur l’eau,
  • L’absence d’aménagement par infiltration alors que la zone située derrière le pôle petite enfance pourrait le permettre, le promoteur préférant y construire un bâtiment,
  • Une optimisation des deux nouveaux bassins de rétention en cas de forte pluie pour réduire les coûts et un emplacement d’un nouveau bassin (BV6) peu judicieux, en contrebas du mur en pente devant le château présentant un risque d’écoulement de boue et d’instabilité du terrain,
  • Une minimisation des risques avec un manque d’analyse sur le parcours de moindre dommage en cas de débordement par grande pluie.

D’ailleurs, la 3CM en tant que gestionnaire pour le raccordement au réseau d’assainissement n’a pas été consultée formellement par le promoteur sur cette phase 2, alors que de nombreux échanges avaient eu lieu lors de la phase 1.

L’existence d’une source souterraine et son renvoi vers le système communautaire de traitements des eaux n’a ainsi jamais été abordé avec la 3CM, cette dernière nous ayant confirmé que cela est formellement interdit.

Par ailleurs, le projet prévoit la construction d’un parking sur 4 niveaux, dont trois étages en souterrain dans la pente située en zone bleue. Or le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) interdit tous les travaux de remblaiement, d’excavation et d’affouillement d’une hauteur supérieure à 3 mètres et/ou de pente de talus supérieures à 30°.

Après la suspension liée à l’incendie du château et à la période estivale, le projet a repris cette semaine : la destruction d’une centaine d’arbres est imminente !

INTERPELLONS NOS ÉLUS POUR ARRÊTER CE PROJET AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD ! Maire de Montluel : maire@ville-montluel.fr / Président de la 3CM : president@3cm.fr / Préfète de l’Ain : prefecture@ain.gouv.fr

Le thème de la sécurité des personnes au cœur des débats du conseil municipal du 29 septembre 2022

Un début de séance qui montre l’état d’esprit de la nouvelle maire de Montluel

Hier soir avait lieu un conseil municipal plutôt « intimiste » puisque les journalistes n’avaient pas tous été conviés ni les Montluistes particulièrement informés de sa tenue.

Voici un résumé des principaux échanges.

Jean-Claude PERON, en tant qu’élu Bien vivre à Montluel a souhaité démarrer par un mot introductif à l’attention de la nouvelle maire de Montluel afin d’engager une démarche plus collaborative au sein du conseil :

« Nous avons bien pris acte qu’un changement de maire est effectif sur notre commune et nous ne vous cachons pas que ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour les élu.e.s Bien Vivre à Montluel et pour le collectif qui les soutient.
Nos attentes sont fortes à votre égard, madame la maire, tant le manque de considération pour nous a été marqué tout au long des deux ans et demi de la mandature, par votre prédécesseur. Aussi espérons-nous que les tensions qui ont pu naître lors de certains conseils municipaux ne seront plus qu’un (mauvais) souvenir
.
Une des premières considérations dont nous souhaitons la mise en place rapide est la définition d’un calendrier des conseils comme cela a lieu dans bien des communes ou intercommunalités.

Ecoutez votre opposition et dialoguez avec elle, y compris en-dehors des conseils. C’est un bon moyen d’éviter des crispations inutiles. »

Jean-Claude PERON lors du conseil municipal du 29 septembre 2022

Madame la maire n’a souhaité faire aucun commentaire …. mais sa réponse est finalement arrivée dès le premier point à l’ordre du jour en refusant de tenir compte de la demande de rectifications formulée par les élus Bien vivre à Montluel concernant le procès-verbal de la séance du conseil du 27 juin 2022.

Un PV de conseil municipal de juin tronqué qui ne reflète pas la teneur des débats

Amara BOUDIB a rappelé que les PV des séances du conseil municipal se devaient de retranscrire la teneur des débats sans propos tronqués partiellement ou modifiant l’esprit des débats comme le prévoit la réglementation. L’ordonnance n° 2021-1310 du 7 octobre 2021 portant réforme des règles de publicité des actes pris par les collectivités territoriales et leurs groupements a d’ailleurs récemment renforcé la transparence des actes administratifs (dont les PV de conseils municipaux).

Madame la maire a répondu que cette ordonnance était entrée en vigueur en juillet, soit quelques jours après le conseil du 27 juin. Ce n’est vraiment pas chance ! Vive la transparence et l’honnêteté intellectuelle.

Et pourquoi croyez-vous que les demandes de modifications du procès-verbal du conseil de juin ont-elles été refusées ? Et bien tout simplement parce que la majorité ne souhaitait pas retranscrire la véritable teneur des débats en supprimant certains propos ou en déformant d’autres.

En voici quelques extraits :

Concernant l’annonce d’un projet de transformation dans l’enceinte du château des Pisenti en centre-ville avec d’une part un projet de parc municipal et de l’autre un projet immobilier avec des logements et des places de stationnement…

Une version réductrice des propos tenus par nos élus :

A la place de « Madame MONDY explique qu’elle ne discutera pas du bienfondé de cette opération et qu’elle considère que ce dossier n’est sûrement que du pipeau », la véritable teneur des propos est la suivante : « Madame MONDY regrette une nouvelle fois l’absence de travail en commission et explique qu’elle ne discutera pas sur la base d’images présentées comme non contractuelles pour évaluer le bien-fondé de cette opération. Elle ajoute espérer que le fonctionnement sera différent avec le prochain maire. Elle considère que sans plus d’information, ces images sont du pipeau. »

Des interventions des élus d’opposition carrément absentes du PV et pour cause ! Elles montrent les propos mensongers du maire et l’opacité autour du projet.

Monsieur PERON interroge pour savoir si des arbres seront coupés dans le parc pour ce projet. Monsieur le maire répond qu’il n’est pas prévu de couper des arbres. Il évoque le cas d’un arbre récemment tombé ainsi que des travaux aux Peupliers où un arbre a été coupé. Il ajoute qu’un panneau a été affiché car la commune s’engage à replanter trois arbres. [A noter que le panneau évoqué par le Maire en séance n’a jamais existé comme nous vous le racontions précédemment ici : https://bienvivreamontluel.fr/que-de-mensonges-pour-le-dernier-conseil-municipal-de-romain-daubie-en-tant-que-maire-de-montluel ]

Monsieur BOUDIB interroge Monsieur le maire sur l’absence de réunion de la commission urbanisme et l’opacité autour de ce projet d’importance. Monsieur le Maire répond que la commission est facultative et qu’il n’y a pas d’obligation de la réunir.

Notre question sur la politique de la ville et la fusillade aux Peupliers par Jean-Claude PERON, élu Bien vivre à Montluel

« Un événement grave est survenu à Montluel le mercredi 31 août dernier dans le quartier des Peupliers. Des coups de feu ont été tirés, faisant un blessé (source presse locale et témoignages d’habitants). Déjà en juillet 2020, une altercation dans le quartier de la Maladière avait conduit à des menaces par une personne armée d’un fusil à pompe. Ces éléments d’une importante gravité ont créé une grande inquiétude chez les riverains de ces quartiers ; les élu.e.s et les membres de notre collectif Bien Vivre à Montluel partagent la même anxiété face à cette actualité.

Le quartier de la Maladière est un quartier prioritaire depuis de nombreuses années, et le quartier des Peupliers devrait selon nous faire partie du dispositif. Car si la répression des délits est nécessaire, les élu.e.s Bien Vivre à Montluel  constatent une carence dans la prévention de la délinquance à Montluel.

Montluel bénéficie normalement du dispositif Quartier Politique de la Ville et des moyens qui y sont associés. Néanmoins, la Communauté de communes a refusé il y a maintenant deux ans de renouveler le contrat de ville. À notre grand regret, et au détriment des habitants, le dispositif et ses moyens ne sont donc plus mis en œuvre depuis octobre 2020. Facteur de lien social, les actions menées dans le cadre de la politique de la ville ne peuvent qu’être bénéfiques pour l’ensemble des habitant.e.s de la commune, de l’intercommunalité, voire au-delà.

Il est ainsi fort regrettable que le maire de Montluel n’ait pas souhaité prendre à bras le corps les possibilités offertes par ce dispositif.

Pourtant, le tissu associatif de Montluel est bien présent et pourrait jouer un rôle non négligeable dans la prévention de la délinquance ; il existe notamment un réseau (Réseau Serein.e et Solidaire, RSS) qui œuvre dans ce sens, mais qui n’est pas reconnu depuis sa création par l’autorité municipale, alors que la 3CM et la DDCS encouragent cette entité. La MJC intercommunautaire, dynamique et implantée sur le territoire montluiste est, quant à elle, un appui important pour faciliter la mise en œuvre d’actions concertées sur le territoire.

Un CISPD a été recréé cette année et peut œuvrer à prévenir la délinquance et à retisser du lien social. L’Éducation nationale pourrait également contribuer plus largement à des actions éducatives concertées, les 4 écoles et le collège de Montluel ainsi que le lycée de La Boisse étant membres du RSS. Enfin, un tiers-lieu vient de se constituer, précisément dans le quartier des Peupliers, gage d’une volonté de lien social renforcé au plus près des habitant.e.s. Les atouts ne manquent donc pas pour fédérer les énergies sur l’ensemble du territoire communautaire.

Malgré cela, la situation est bloquée et nous sommes inquiets pour l’avenir de notre ville.

Madame la maire, maintenant que vous avez la responsabilité de la bonne marche de notre ville, comment comptez-vous assurer la remise en marche de la politique de la ville qui fait tant défaut à notre commune depuis deux ans ? « 

Madame la maire a rappelé d’une part que c’est l’État qui définit les quartiers prioritaires et que d’autre part, une réunion institutionnelle est prévue prochainement entre la commune, la préfecture, le bailleur social et la gendarmerie, à laquelle les associations ne sont pas conviées.

Relancée sur la politique de la ville, la maire a précisé essayer de trouver un terrain d’entente avec la 3CM sans pour autant souhaiter que la commune reprenne la compétence sur ce sujet.

Amara BOUDIB fait le constat que malgré la hausse du budget relatif à la police municipale ou à la vidéosurveillance les résultats ne sont pas là. Et de demander en tant que locataire associatif au sein de la tour des Peupliers à ce que madame la maire assure la sécurité des habitants. Il interroge sur l’opportunité d’avoir des policiers municipaux présents pendant les conseils municipaux plutôt que d’avoir plus de présence policière là où les habitants en ont le besoin, car il aurait pu avoir un mort ce soir-là aux Peupliers.

Monsieur SARIKAYA invite les élus Bien vivre à Montluel à aller voir la 3CM pour leur demander de rendre des comptes concernant l’utilisation des financements destinés à la politique de la ville.

Madame GARNIER observe que le reproche fait à la vidéosurveillance ne serait pas factuel car cette dernière aurait permis de résoudre 90% des enquêtes et répondre aux problèmes rencontrés.

Amara BOUDIB ne conteste pas que la vidéosurveillance puisse résoudre des cas de vols de voiture ou de bris de glace mais observe que malgré la hausse de ces budgets, le trafic de drogues continue en bas de la Tour et que la politique menée depuis dix ans est un échec pour les honnêtes gens qui habitent aux Peupliers qui s’inquiètent pour leurs enfants.

La maire conclut en précisant que les discussions n’ont pas encore abouties mais que tout le monde va se remettre autour de la table et qu’elle reçoit tous les jours des demandes de familles qui veulent quitter le quartier.

Notre question sur les cas d’effondrements de plusieurs logements par Amara BOUDIB, élu Bien vivre à Montluel

 » Si le centre-ville tend à se restaurer avec l’installation et la rénovation de nombreux habitats, nous avons constatés depuis 2014, un nombre inquiétant d’effondrements dans le quartier du centre-ville entrainant des situations dramatiques pour les habitants qui pour la plupart ne sont pas responsables directement des dégâts occasionnés : ancien hospice en 2015, immeuble de la place des tilleuls 2021 et puis ce mois-ci l’immeuble de la grande rue.

En tant qu’officier de police judiciaire, vous avez le pouvoir d’ordonner par arrêté les mesures indispensables faisant cesser ce danger mais quid de la prévention des risques ? 

Ma question multiple est la suivante :

  • Comment vont les habitants se reloger et dans quelles situations sont-ils ?
  • Faut-il revoir le parc de logement d’urgence de la ville ? Il nous semble que le dernier logement acquis l’a été avant 2014.
  • Avez-vous pensé à un véritable plan de prévention, en concertation avec vos techniciens et les propriétaires, ciblant les logements occupés ou non, notamment concernant les toitures vétustes pour empêcher de prochains malheurs ? « 

Après avoir rappelé le pouvoir de police spéciale du maire en matière d’habitat, madame la maire a précisé que la mairie avait relogé deux locataires aux frais de la mairie le week-end ayant suivi les faits et être en contact avec tous les occupants.

Elle a ajouté que le logement d’urgence était utilisé pour accueillir des femmes et enfants suite à des violences intra-familiales, que celui-ci est actuellement occupé et qu’une famille est déjà sur liste d’attente. Elle estime qu’il n’est pas possible d’avoir des logements en nombre suffisant pour ce type de circonstances. Amara BOUDIB note que c’est son choix.

La maire, remettant en cause le bien-fondé des questions posées et argüant de l’impossibilité de contrôler les logements privés, Amara BOUDIB préfère couper court à l’échange qui visait à réfléchir à des actions de prévention auprès des propriétaires des logements, notamment pour mieux entretenir leurs logements en centre-ville et prévenir la survenance de nouveaux drames à l’avenir.

Notre question sur l’extinction nocturne de l’éclairage public et les économies d’énergie par Nathalie MONDY, élue Bien vivre à Montluel, représentée par Jean-Claude PERON

 » Dans le contexte de la crise énergique actuelle, nous aimerions rediscuter avec vous de la possibilité de réduire voire d’éteindre l’éclairage nocturne. Vous avez toujours refusé d’envisager cette possibilité, or compte tenu de la nécessité de faire des économies d’énergie et de l’impact avéré de cette pollution lumineuse sur la biodiversité mais aussi sur la santé humaine, il nous semble important de reconsidérer cette décision. Une telle mesure doit s’anticiper car cela nécessite à la fois des aménagements techniques à mettre au budget et de la concertation avec les habitants.

Pouvons-nous envisager un débat instructif et serein en conseil et des décisions concrètes autour de cette problématique ? « 

Un élu de la majorité a précisé qu’une étude était en cours avec le SIEA comme évoqué lors d’un conseil précédent. Une commission environnement devrait aborder ce sujet courant octobre.

Autres questions de nos élus à l’occasion des points à l’ordre jour

Lors du point annonçant l’extension du cimetière de Cordieux, Jean-Claude PERON a interrogé sur la réflexion de la municipalité au sujet de la demande d’un carré musulman formulées par les musulmans habitant la commune. Madame la maire a répondu que ce sujet n’était toujours pas à l’ordre du jour.

A la demande de clarification d’Amara BOUDIB sur la décision de modification comptable d’un montant de 750 000 euros, Madame Tost a précisé que le jeu d’écritures comptables visait à tenir compte du retard dans le projet immobilier du nouveau centre social, nécessitant de continuer le financement démarré en 2022 pour les années 2023 et 2024.